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La biscuiterie Oscar, une institution du quartier depuis quatre générations

Photo: Nicolas Ledain / TC Media

Fondée en 1929 et installée dans Hochelaga depuis 1955, la biscuiterie Oscar a été transmise d’oncles en neveux, puis de père en fils. Cette institution a toutefois su perdurer en gardant son identité.

«Beaucoup de clients viennent nous voir avec leurs anecdotes de quand ils étaient enfants à la biscuiterie alors que certains ont 70 ou 80 ans. C’est pas juste nous qui avons une histoire, les clients aussi ont une histoire par rapport à nous», se félicite Julien Simard, responsable de la biscuiterie Oscar sur la rue Ontario.

À son titre de gérant, le jeune homme ajoute celui de garant d’une tradition familiale fondée à Verdun en 1929 et implantée dans Hochelaga depuis 1955.

Créée par Oscar Hétu qui a démarré avec une humble échoppe de confiserie et biscuits locaux, la marque s’est agrandie jusqu’à 45 magasins dans les années 50, tous gérés par les neveux du fondateur. Les quotas imposés sur le sucre ont progressivement poussé à la fermeture plusieurs boutiques, mais deux ont perduré, celle de la rue Ontario et celle de la rue Saint-Hubert, gérées par deux cousins descendants de la même branche familiale.

Dans Hochelaga, Julien Simard est un représentant de la quatrième génération et prend le relais de son père.

«C’est naturel, j’ai grandi dans ce milieu et ça fait trois générations avant moi qu’ils font ça. Je ne me suis pas trop posé la question», avoue-t-il.

Dans son magasin, une cinquantaine de biscuits différents sont proposés en vrac et des murs de boîtes de bonbons habillent l’espace de leurs teintes multicolores. Julien Simard estime à 500 le nombre de références différentes disponibles. À ceci s’ajoutent des noix en vrac et des colonnes de confiseries et chocolats industriels qui remplissent les étagères jusqu’au plafond.

Si la concurrence est rude dans ce domaine, le gérant explique la survie de cette boutique de quartier par son identité.

«Le fait que les gens aient beaucoup de souvenirs par rapport à nous fait qu’on est une sorte de référence. Il y a aussi le service, les petits détails et la variété qu’on propose qui nous permettent de nous différencier», analyse Julien Simard.

Flatté de voir que les gens du secteur continuent de venir s’approvisionner à la biscuiterie Oscar, M. Simard espère profiter de la période d’Halloween pour alimenter les besoins du quartier. Pour l’entreprise, cette fête représente la troisième source de revenus chaque année après Noël et loin derrière Pâques.

«On a tout ce qu’il faut. On fait des pots Masson remplis de friandises. On a pas mal tout ce qui est à l’effigie de l’Halloween», précise-t-il.

Pour les plus traditionalistes des becs sucrés, la plupart des friandises sont accessibles en service en vrac pour piocher à son goût dans les textures, saveurs et parfums et faire son mélange personnel comme dans le temps.

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