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Les dessous de Gaïa au iMusée

Le iMusée, situé dans les locaux du Pavillon d’éducation communautaire (PEC) Hochelaga-Maisonneuve présente l’exposition Les dessous de Gaïa, jusqu’au 29 juin, de l’artiste Bourjoi (Léopold Bourjoi).

Les œuvres produites, trois sculptures et une murale, poussent les visiteurs à réfléchir sur les impacts négatifs qu’entraîne la consommation d’appareils électroniques sur notre écosystème. La grande production de cyberdéchets (rebuts électroniques) est également au cœur des enjeux.

De l’extraction des matières premières, sous forme minérale et d’hydrocarbures servant à fabriquer les différentes composantes des appareils électroniques jusqu’à l’enfouissement des « cyberdéchets », la consommation détruit et contamine les dessous de Gaïa, celle-ci étant la déesse à la Terre-Mère dans la mythologie grecque.

Les œuvres de Bourjoi représentent les dessous de Gaïa drainés et souillés par la consommation et la production de rebuts électroniques. Présentées dans des « curios », les cabinets de curiosités utilisés pour exposer les trouvailles des fouilles archéologiques et autres collections d’artéfacts au XIXe siècle, elles révèlent les préoccupations environnementales actuelles.

L’artiste utilise le plexiglas, le bois d’acajou africain, les agrégats d’argile et de marbres, le sol floridien composé de brisures de coquillages, la perlite, le sable siliceux d’origine volcanique, les pigments, les liants, la résine et les cyberdéchets pour réaliser ses œuvres.

La murale et les trois sculptures s’inspirent également du visuel de la stratigraphie, un procédé qui permet d’analyser le sous-sol terrestre et la sédimentation, pour illustrer les impacts de l’action humaine sur la terre tout au long du cycle de vie des appareils.

Les strates représentent la lithosphère et les amoncellements de sédiments ou de déchets toxiques sous terre. Les textures et les couleurs des différentes strates des œuvres rappellent les indicateurs géologiques visibles à flanc de falaise.

Lorsque Recyc-Ordi a contacté l’artiste, l’inspiration a été immédiate. Il a tout de suite su ce qu’il voulait produire comme œuvre.

« J’ai grandi dans Tétreaultville et j’allais souvent jouer à proximité de la carrière Lafarge. Ces grandes stries superposées les unes aux autres m’ont grandement marqué et inspiré. Je ne pouvais faire autrement pour un sujet sur l’environnement dans le cadre du Jour de la Terre », explique-t-il.

Plus de 400 heures de travail plus tard, l’exposition est née. Elle est présentée au iMusée (1691, boulevard Pie-IX) jusqu’au 29 juin.

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