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« Prendre un enfant par la main, pour l'emmener vers demain »

Les paroles de la célèbre chanson d’Yves Duteil nous viennent naturellement en tête lorsqu’on écoute Louise Leduc, tutrice bénévole à la Fondation du Dr Julien, parler de sa relation avec Ian, son protégé depuis maintenant 3 ans.

Titulaire d’un MBA et présidente d’une compagnie de sondages, c’est par hasard que Louise tombe sur le Dr Julien et son approche de pédiatrie sociale en communauté. Comme tant d’autres, elle se sent interpellée par la cause et décide de se porter bénévole. Comme elle demeure à Ville Mont-Royal, le Centre de services préventifs à l’enfance (CSPE) de Côte-des-Neiges lui semble tout indiqué. Ayant une vaste expérience en enseignement, elle est jumelée à Ian, un jeune Philippin de 7 ans qui éprouve des difficultés à l’école, surtout en français.

 

Chaque semaine, Louise passe un peu plus d’une heure avec Ian, afin de l’aider à surmonter les défis de la langue de Molière, que celui-ci a très peu l’occasion de pratiquer hors de l’école. Au fil des semaines, c’est une relation durable que Louise a construite avec son élève, mais aussi avec le reste de la famille. « Je fais partie de la famille maintenant, comme une grand-mère ou une tante, je ne sais pas trop! » s’exclame-t-elle. Invitée aux anniversaires et aux fêtes, elle a même assisté au baptême du petit dernier. « Nous formons une équipe avec la famille et surtout, les parents. Sans eux, rien ne serait possible » déclare-t-elle.

 

Il faut dire que Louise prend son rôle bien au sérieux, même si c’est « son loisir », comme elle le dit. Elle rencontre les enseignants d’Ian en début d’année, communique régulièrement avec eux et est constamment à la recherche d’activités pédagogiques innovantes pour aider son protégé à surmonter ses difficultés. D’ailleurs, cette « lectrice compulsive », telle qu’elle se décrit, a trouvé un complice : Ian adore aller à la bibliothèque et peut y passer des heures. Leurs efforts ont été récompensés, car Ian passera finalement en classe régulière de 4e année en septembre prochain, un grand pas pour le préparer progressivement à l’école secondaire.

 

De plus, comme Louise le mentionne, son mandat va bien au-delà des « cours de français ». Ce qu’elle essaie de transmettre à Ian est aussi le goût de vivre en français, de s’intégrer à la société québécoise. Elle déplore le fait qu’au Québec, encore en 2013, le manque de services offerts aux immigrants entraîne « pratiquement le gaspillage d’une génération, à chaque fois ». Pourtant, ces enfants ont tout ce qu’il faut pour se développer pleinement et accéder à un brillant futur. « Il leur en manque si peu », s’exclame-t-elle. C’est donc de cette mission que s’est investie Louise, avec un seul regret : celui d’en atteindre trop peu à la fois.

 

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