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La Ville-centre récupère la gestion de la moitié des rues

Photo: Archives/TC Media

Depuis le 1er janvier, le réseau artériel montréalais est passé de 24% à 52%. Dans l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve l’impact est de taille, car plusieurs dizaines de rues qui étaient jusqu’à maitenant sous l’égide de l’arrondissement sont maintenant gérées par la Ville-centre. Un changement qui en laisse plusieurs insatisfaits.

Certains élus se disent inquiets et pensent que cette modification pourrait ralentir les services offerts aux citoyens, notamment les travaux d’apaisement de la circulation et le déneigement.

«Je me désole de voir notre compétence et notre savoir-faire pour ce qui a trait à la réfection du réseau routier ainsi qu’aux mesures d’apaisement passer à la Ville-centre. C’est une erreur. De plus, on peine à lire les intentions de l’administration. C’est Montréal qui aura le pouvoir décisionnel sur nos rues. J’ignore ce que ça va donner et ça m’insécurise», mentionnait Éric Alan Caldwell, conseiller de Hochelaga, lors du dernier conseil d’arrondissement.

Dans Mercier – Hochelaga-Maisonneuve, l’impact est important. Si les quartiers Mercier-Est et Mercier-Ouest voient une dizaine de rues passer sous la coupe de la Ville-centre – notamment les rues Honoré-Beaugrand, Saint-Donat et Des Ormeaux –, c’est près de la moitié du quartier Hochelaga qui n’est plus géré par l’administration locale. La majorité des routes en direction est/ouest deviennent artérielles, dont les rues Sainte-Catherine, Ontario, La Fontaine et Adam.

De son côté, le conseiller du district de Tétreaultville, Richard Celzi, de l’équipe Denis Coderre, ne croit pas que le déneigement fera partie des enjeux. Il est d’avis que l’idée générale de la refonte, soit l’harmonisation des arrondissements et la gestion du budget, est positive. «Cela permet aux arrondissements d’utiliser l’argent qui serait habituellement dédié aux travaux dans ces rues et de l’investir dans d’autres secteurs», affirme-t-il.

Pour le moment, les élus se posent beaucoup de questions et ont peu de réponses. Une rencontre de travail aura lieu prochainement et permettra d’avoir plus de détails. «Je suis assez confiant, indique le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard. Ça ne changera pas grand-chose et la Ville-centre va mettre des directives en place pour que les demandes de changement soient acceptées rapidement.»

Des changements à deux vitesses
Pour cartographier le nouveau réseau artériel, 12 critères ont été suivis. Toutes les rues locales qui possèdent une piste cyclable, des zones commerciales et industrielles ou encore une ligne d’autobus passent sous la juridiction de la Ville-centre.

«On a mis des critères, mais on a dit que ce n’était pas statique. Il y a des choses qui seront en mouvement», a précisé Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Les élus de Projet Montréal auraient souhaité que les cartes soient revues avant d’adopter la mesure. «Cela a été appliqué de façon systématique et sans aucune souplesse. Il y a une volonté d’aller vite de la part de l’administration Coderre et de faire des ajustements après. Ce n’est pas logique», plaide, avec regrets, Érika Duchesne, vice-présidente du conseil de ville.

(En collaboration avec Stéphanie Maunay et Fanny Samson)

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