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Ateliers bons débarras, de retour et améliorés

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Après une année 2014 marquée par des problèmes financiers et des rumeurs de fermeture, les Ateliers bons débarras (ABD) seront de retour pour une cinquième année, sous le signe de la nouveauté. En plus de changer d’organisme hôte du projet, les ABD font peau neuve en revoyant leur programme.

Désormais au sein du Carrefour familial Hochelaga, le projet sera bonifié des programmes offerts par l’organisme ainsi que par les conseils et l’expérience des intervenantes sur place.

«Nous avons de plus grandes installations. En étant dans un organisme familial, nous pouvons offrir la halte-garderie gratuitement à nos membres», souligne la chargée de projet des ABD, Barbara Jomphe.

Les ateliers profiteront aussi de l’école Hors murs, pour aider ses participants à retourner sur les bancs d’école. «Nous incluons une portion éducative à notre programme. Les jeunes peuvent retourner dans le système scolaire à leur rythme», fait valoir Mme Jomphe.

Nouvelle mission
En n’étant plus régis par les conditions d’Emploi-Québec, les ABD ont changé leur mission. «Avant, nous devions avoir des résultats. Les jeunes devaient soit être à l’école ou sur le marché du travail pour être considéré comme une réussite du programme», explique Anne St-Pierre, directrice générale du Carrefour jeunesse-emploi (CJE) Hochelaga-Maisonneuve.

En plus de ces activités régulières, le projet n’a plus de durée déterminée. Les participants peuvent rester jusqu’à ce qu’ils se sentent prêts à faire le grand saut sur le marché du travail ou à l’école.

«Avant, les jeunes restaient de quatre à six mois maximum et ils devaient être de retour aux études ou se trouver un emploi obligatoirement. Ça leur mettait beaucoup de pression. Là, ils peuvent y aller à leur rythme», indique Mme Jomphe.

Obstacles
En 2014, les ateliers étaient offerts au CJE du quartier. L’organisme ne pouvant plus les financer, le projet était alors à la recherche d’un nouveau toit.

«Il faut absolument que les jeunes aient cette place pour se développer et devenir des citoyens à part entière. Les ABD sont plus qu’un simple programme, c’est une nécessité pour la société», affirme Mme St-Pierre.

L’avenir de ce projet a été incertain au cours de la dernière année. Des rumeurs de fermeture étaient dans l’air, lors de la graduation de la dernière cohorte.

«En mars 2013, il ne restait plus d’argent. Est-ce que ça signifiait la fin des ABD? Non, nous nous sommes retroussé les manches et avons trouvé du financement chez des bailleurs de fonds privé. Nous avons amassé 30 000$ de L’Oeuvre Léger qui est un bon début», explique Christine Fortin, directrice générale du Carrefour familial Hochelaga.

«La communauté a pris le relais, ajoute Mme St-Pierre. La flamme ne devait pas s’éteindre. Nous devions trouver une solution.»

Le projet a besoin de 100 000 à 120 000$ pour fonctionner adéquatement. Même si la somme n’est pas encore entièrement amassée, Mme Fortin assure à la population hochelagaise que le projet est là pour rester.

«Le carrefour familial peut porter les ABD s’il y a des problèmes. Nous avons assez d’argent pour démarrer le projet. Nous n’arrêterons pas ce programme. Nous nous engageons à le faire pour la jeunesse, mais aussi pour notre quartier», lance Mme Fortin.

Les inscriptions sont en cours pour les ABD. Les gens voulant obtenir de l’information ou s’inscrire peuvent joindre Mme Jomphe au 514 503-1842.

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