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25 années d’aide pour les papas

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Il y a 25 ans, un organisme hochelagais a ouvert ses bras à un père en difficulté qui se trouvait sans logis, avec la garde de ses enfants. Après des années d’efforts et de courage, la Maison Oxygène Montréal peut se vanter d’avoir aidé plus de 600 figures paternelles et 1500 enfants.

Afin de célébrer le 25e anniversaire de la création de ce premier service d’hébergement, de soutien communautaire et de suivi psychosocial s’adressant aux pères vivant des situations de détresse, plus d’une centaine d’anciens bénéficiaires, d’intervenants et de personnalités se sont réunis au 1611, avenue d’Orléans, le 18 février, l’endroit où tout a commencé.

«C’est une fierté. Nous avons bâti ce programme à bout de bras et sans que le financement soit réellement au rendez-vous. C’est impressionnant qu’on ait réussi malgré tout», souligne la directrice générale de la Maison Oxygène Montréal, Christine Fortin.

Une bouée de sauvetage
Au cours des festivités, plusieurs personnes ont souligné l’impact qu’a eu la Maison Oxygène dans leur vie. C’est le cas de Daniel, un ancien toxicomane qui a repris goût à la vie.

«J’avais arrêté de consommer, mais je n’avais jamais réglé les raisons qui m’avaient poussé vers la drogue. À l’intérieur, j’étais mort. J’avais décidé que j’élèverais mon fils jusqu’à sa majorité et que lorsqu’il quitterait la maison, j’allais mourir», avoue le père.

En situation d’urgence, il appelle la Maison Oxygène Montréal qui l’accueille rapidement. À partir de ce moment, c’est le jour et la nuit pour le quinquagénaire.

«Je m’isolais chez nous depuis trois ans. Je n’avais pas d’ami et je n’étais utile à personne. À la Maison Oxygène, je me sentais en sécurité et écouté. On me comprenait», souligne le participant, qui vit présentement dans un des appartements du programme. «Mon fils est content d’avoir retrouvé son père», ajoute-t-il.

Pour Jean-François, la Maison Oxygène a sauvé sa vie, et ce, plus d’une fois, ayant reçu le soutien de l’organisme à deux reprises.

L’Hochelagais était un toxicomane et un alcoolique lors de son premier passage à la Maison Oxygène de Montréal.
«10 ans plus tard, j’ai sombré dans le jeu. C’était une nouvelle béquille. La Maison Oxygène m’a à nouveau accueilli et m’a permis de m’en sortir. Elle a changé ma vie. Sans elle, je vivrais dans les parcs ou je serais mort», soutient celui qui est désormais bénévole et qui anime des ateliers au sein de l’organisme.

Même si le milieu communautaire est précaire, notamment avec les décisions du gouvernement libéral, Mme Fortin assure que la maison de Hochelaga-Maisonneuve sera encore là, dans 25 ans.

La Maison Oxygène, c’est:
«Une porte ouverte vers l’espoir pour les pères en difficulté et à bout de course» – Manuel Prats, président du conseil d’administration du réseau des Maisons Oxygène.

«Une bouffée d’air frais pour les pères qui doivent vivre le deuil de la famille et de leur rêve de la famille. C’est un endroit où ils peuvent se rebâtir sur tous les aspects de leur vie.» – Christine Fortin, directrice générale de la Maison Oxygène Montréal.

«Le soleil. Tout le monde a une flamme à l’intérieur de soi. La mienne était presque éteinte. Il ne lui fallait qu’un peu d’oxygène.» – Daniel, un père ayant passé par la Maison Oxygène Montréal

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