Survivre dans l’univers du cinéma

Vivre de sa passion n’est pas toujours facile, c’est ce que constate chaque jour Gabriel Bissonnette, un Hochelagais qui tente de percer dans le milieu du cinéma.

«Ce n’est pas facile d’être réalisateur au Québec. Pour manger, je fais des projets corporatifs. Si je ne faisais que mes séries et longs-métrages, je serais un sans-abri. Ce n’est pas évident comme métier, mais il faut persévérer», lance le cinéaste.

Les Bâtards
M. Bissonnette travaille actuellement sur un projet de websérie médiévale, Les Bâtards, une thématique peu visitée dans la province.

«Il y a un intérêt pour ce style. On a qu’à penser à Trone de fer, Le Seigneur des anneaux et Vikings. C’est possible de le faire aussi au Québec», déclare-t-il.

L’été dernier, le réalisateur a tourné un premier épisode des Les Bâtards. Il a déposé son projet à quelques endroits, afin d’obtenir le financement pour compléter sa série, composée de cinq épisodes de cinq minutes chacun.

«J’ai déposé mon projet à TV5 et au Fonds indépendant de production. Si nous sommes acceptés, nous pourrions avoir terminé la série avant la fin de l’année», espère l’Hochelagais.

Le réalisateur espère ensuite participer à de nombreux festivals au cours de l’année 2016. «La barrière de la langue nous limitera dans la tournée de la websérie, mais il y a un marché. De plus, Les Bâtards pourraient devenir un premier pas vers un long-métrage», souligne-t-il.

Les deux institutions se prononceront ce printemps sur la websérie. «Si nous sommes refusés, il faudra que je m’assoie avec mon équipe pour voir quelles seront nos autres possibilités. Pour le moment, nous n’avons aucun plan B. C’est vraiment un suspense jusqu’à la fin», mentionne-t-il.