Arrestations préventives liées au terrorisme, le collège de Maisonneuve encore visé

Une dizaine d’adolescents, dont quatre étudiants du collège de Maisonneuve, ont été arrêtés par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale de la Gendarmerie royale canadienne, les 15 et 16 mai dernier, à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.

Les Montréalais arrêtés sont soupçonnés d’avoir voulu quitter le pays pour rallier les rangs de groupes djihadistes. Aucune accusation n’a été posée contre les jeunes, mais leur passeport ont tous été saisis. L’enquête est en cours.

Série d’événements
Ces arrestations sont les dernières d’une série d’interventions menées à Montréal, qui touche notamment le collège de Maisonneuve.

En février, cinq des sept personnes ayant quitté le pays vers la Turquie, afin de rejoindre le groupe armé État islamique, en Syrie, suivaient des cours au cégep situé à Hochelaga-Maisonneuve.

En avril, Mahdi El Jamali et sa copine, Sabrine Djaermane, également élèves de l’établissement collégial, ont été arrêtés et accusés d’un crime relié au terrorisme, d’avoir tenté de quitter le Canada pour commettre un attentat terroriste à l’étranger, d’avoir été en possession de substances explosives et d’avoir agi sous la supervision ou au profit d’un groupe terroriste.

Plusieurs d’entre eux, dont Mahdi El Jamali, auraient des liens avec le centre communautaire islamique de l’est de Montréal et l’école des Compagnons, dirigés par Adil Charkaoui, qui loue des locaux au collège.

Le centre a répondu par voie de communiqué qu’il «ne détenait aucune information concernant l’identité ou la motivation de ces jeunes» arrêtés la semaine dernière.

Rappelons qu’à la suite des événements de l’hiver dernier, la direction du collège a mis en place un plan d’action pour lutter contre l’endoctrinement des élèves.