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Fin des baux avec la CSDM, sursis d’un an pour le PEC

Photo: Archives TC Media

Le Pavillon d’éducation communautaire (PEC) Hochelaga-Maisonneuve restera ouvert encore un an. Toutefois, son avenir n’est pas encore assuré, estime la directrice générale de l’organisme, Louise Montgrain.

Rappelons qu’à la suite d’une décision de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), les centres d’éducation populaire se retrouvaient sans logis le 31 mai 2015.

«La prolongation des baux d’un an est une bonne nouvelle, mais à court terme seulement. Dans quelques mois, nous nous retrouverons devant le même dilemme», souligne la présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon.

Contrairement à ce qu’a laissé entendre le précédent ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, les centres d’éducation populaire devront trouver d’autres sources de financement pour boucler leur année. Pour l’organisme hochelagais, le manque à gagner est de 150 000$ annuellement.

«Nous devons prouver notre viabilité à long terme en montrant au ministre, François Blais, que nous sommes capables de trouver les fonds. Sur un budget de 800 000$, nous en autofinançons déjà plus de 50%. Là, il faudra financer 150 000$ de plus. C’est énorme. Si nous n’y arrivons pas, je crois que nous allons tomber», affirme Mme Montgrain.

En 2014, l’organisme a épongé un déficit de 60 000$ grâce à ses surplus. Aujourd’hui, ils sont presque épuisés. «Je ne sais pas où nous pourrons trouver de l’argent supplémentaire. Le bingo, que nous organisions pour financer nos activités il y a plusieurs années, ne fonctionne plus. Je crois que le ministre pense que l’argent pousse dans les arbres», soupire la directrice générale.

En 2012, la CSDM a annoncé mettre fin à ses baux symboliques de 1$ avec les centres d’éducation populaire et à une subvention. Depuis, les organismes tentent de trouver une solution pour continuer d’offrir leurs services.

«Nous ne pouvons plus aider les centres. Nous avons mis fin progressivement à notre subvention et nous avons demandé l’aide du gouvernement pour les coûts d’entretien et de rénovation. Selon nous, les organismes n’ont pas les reins assez solides pour tout payer. Ils ont besoin de soutien», soutient Mme Harel-Bourdon.

«Je ne suis pas tellement inquiet. Il y aura un arrangement», indique l’actuel ministre de l’Éducation, François Blais.

Les travaux
Le PEC et les cinq autres centres de la métropole doivent subir d’importants travaux. Toutefois, ceux-ci, qui devaient commencer ce printemps, seront retardés d’encore un an.

«Le ministre Bolduc nous avait réservé une enveloppe de 12 M$ pour les travaux des six centres. Le ministre Blais a décidé de reporter les travaux à l’année prochaine. Mais, nous en avons besoin dès maintenant», souligne Mme Montgrain.

D’après des évaluations d’architectes, le PEC, d’une superficie de 56 000 pieds carré, nécessite des travaux de rénovation de l’ordre de 3 M$. Une portion du toit, le chauffage et toutes les fenêtres sont à changer.

Un comité
Le ministre Blais a annoncé la création d’un comité composé de représentants du ministère, de la CSDM et des centres d’éducation populaire pour trouver des solutions au manque de financement.

«On va trouver la formule de financement qui va permettre aux centres de continuer leurs activités. Je suis au courant d’un certain nombre de coûts qui étaient assumés auparavant par la CSDM et qu’elle ne veut plus assumer. Si je m’engage auprès des organismes à ce qu’ils puissent poursuivre leurs activités, je m’engage aussi à trouver une solution, avec eux», a déclaré le ministre Blais, en commission parlementaire.

La première rencontre du comité devrait avoir lieu dans la semaine du 8 juin.

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