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Jeunes musiciens du monde: dix ans de musique accessible

Photo: Collaboration spéciale Jeunes musiciens du monde

Il y a maintenant dix ans, l’école Jeunes musiciens du monde d’Hochelaga-Maisonneuve ouvrait ses portes aux jeunes du quartier. Depuis, des centaines d’enfants et d’adolescents ont appris gratuitement à jouer d’un instrument, à chanter ou à danser, comme le font d’autres jeunes en Inde et ailleurs au Québec.

«C’est 300 enfants du quartier qui ont actuellement accès à la musique avec nous. Et imaginez-vous donc que c’est toujours gratuit et que ça fait dix ans que ça fonctionne!» s’exclame Pierre Bourassa, directeur de l’école ayant pour mission d’apprendre la musique aux enfants défavorisés.

Il s’affaire ces jours-ci à préparer le spectacle du samedi 28 novembre au Pavillon d’éducation populaire (PEC) du boulevard Pie-IX, pour le 10e anniversaire de l’école de musique communautaire.

Tout a débuté en 2000, lorsque les frères Mathieu et Blaise Fortier, deux musiciens en voyage en Inde, ont entrepris d’enseigner la musique traditionnelle aux enfants démunis de l’endroit.

L’année suivante, la formule a pris la couleur du folklore québécois dans une école de Québec. Le projet a «fait des petits» à Laval, Montréal, Québec, Sherbrooke et Kitcisakik, en Abitibi, où est prônée la persévérance scolaire. 

Aujourd’hui, Jeunes musiciens du monde rejoint 900 jeunes, dont 650 au Québec et 250 en Inde. À l’école de Montréal, près de 60% des musiciens sont immigrants.

«En 2004, ils ont constaté que beaucoup de quartiers à Montréal avaient des besoins, dont Hochelaga-Maisonneuve. Ils se sont dit, on va offrir des cours de musique traditionnelle québécoise», raconte M. Bourassa.

Quelques années plus tard, l’approche a changé. On laisse maintenant la parole aux apprentis musiciens qui désirent apprendre des morceaux d’un répertoire plus près de leur époque. Au menu des cours de 45 minutes; la guitare, le piano, le ukulélé, le violon, le violoncelle, les percussions, la flûte, le chant et la danse.

«Les jeunes aiment en général la musique traditionnelle. Il y en a encore, mais on ouvre la porte à des morceaux plus populaires, qui sont choisis avec le professeur», explique le directeur. 

Alexandra Cyr, 19 ans, fait partie de la «grande famille de musiciens du monde» interprétera en duo, le 28 novembre, une chanson de Christina Aguilera, intitulée Beautiful. Elle fréquente l’école depuis le début de son secondaire.

«Le chant me passionne toujours autant qu’au début, lance-t-elle. Et il y a vraiment une belle dynamique, tout le monde se connaît. Tu n’as jamais l’impression de te sentir de trop.»

L’adolescente, devenue adulte, fait maintenant du bénévolat auprès des plus jeunes en plus de poursuivre ses cours de chant.

Les professeurs d’Hochelaga-Maisonneuve accueille les enfants et adolescents du quartier après les cours, en plus de rendre visite les bambins dans les garderies pour un éveil musical.

«Les professeurs se déplacent et vont dans les organismes, explique le directeur. Et pour les plus vieux, ils viennent ici.»

Divers partenariats avec le quartier permettent aux enfants de se réaliser sur scène. Une comédie musicale est notamment mise sur pied à l’école Notre-Dame de l’Assomption, qui s’ajoute au spectacle annuel. 

L’organisme à but non-lucratif tente ainsi de rejoindre le plus grand nombre d’enfants pour favoriser la persévérance scolaire.

«Tout ça, pour les enfants et dans le plaisir de la musique», conclut M. Bourassa.

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