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L’inspection des bâtiments révèle peu de cas de moisissures

Photo: Collaboration spéciale/Arrondissement Mercier - Hochelaga-Maisonneuve

Alors que la direction de la santé publique chiffre à plus de 10 % le nombre de logements affectés par des moisissures visibles à Montréal, la problématique ne représente que 3% des plaintes reçues à l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve en 2015.

Sur 800 plaintes reçues, seulement une vingtaine concernait les moisissures, a dévoilé le maire Réal Ménard, en conférence de presse jeudi pour présenter le bilan du programme d’«Inspectorat» des bâtiments.

À la grande surprise des représentants d’organismes du logement présents pour prendre connaissance des résultats du programme, la moisissure arrive également parmi les derniers problèmes signalés par les inspecteurs de l’arrondissement.

Ces derniers arpentent depuis 2010 les rues de certains secteurs de Mercier-Est et de Hochelaga-Maisonneuve afin de détecter des non-conformités à l’extérieur et à l’intérieur des immeubles, sans qu’il n’y ait nécessairement de plaintes de résidents.

Dans 920 bâtiments inspectés, ils ont surtout constaté des problèmes de ventilation, de structures et l’absence de détecteurs de fumée.

«Même si on est très préoccupés par la moisissure, on est à même de constater qu’il ne s’agit pas d’une problématique majeure dans nos quartiers. Il y a eu quelques cas, mais ça se retrouve en dernier dans les infractions», souligne M. Ménard.

Surpris
Ce à quoi ont réagi les comités logements du quartier, qui mettent de l’avant les statistiques que présentait la Direction de la santé publique en septembre dans son rapport Pour des logements salubres et abordables.

«J’aimerais être agréablement surpris, mais le nombre de détections de moisissures me laisse un peu perplexe, en regard du nombre de locataires qui nous appellent avec ce problème», affirme Guillaume Dostallaire, du comité Entraide-Logement.

«Je vous assure qu’il n’y a pas de complaisance de nos inspecteurs. Du moment qu’il y a un signe avant-coureur, ça déclenche immédiatement une intervention», ajoute M. Ménard.

Détection
La disparité entre les données de l’arrondissement et de la direction de la santé publique pourrait avoir plusieurs explications, dont le type de bâtiments ciblés. En effet, les inspecteurs de l’arrondissement sont mandatés pour étudier surtout les secteurs où les bâtiments datent d’avant 1990.

«La nature du cadre bâti a une influence déterminante. Dans les bâtiments construits après 1990 à Montréal on voit des problèmes de moisissures très rapidement de par la méthode de construction» confirme le Dr David Kaiser, médecin spécialiste en environnement urbain au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

La détection de moisissures est un phénomène complexe pour lequel les inspecteurs, mais également le milieu de la santé doit encore s’améliorer, affirme le Dr Kaiser.

 

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