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S’embrasser pour combattre l’homophobie

Photo: Josie Desmarais/Métro

Lundi soir, à 18h, quelques centaines de personnes se sont embrassées ou prises dans leurs bras à la place Simon-Valois, dans Hochelaga-Maisonneuve, pour revendiquer le droit des gens de toutes les orientations sexuelles d’exprimer leur affection en public.

Ce kiss-in a été organisé en réaction à des actes homophobes survenus le 30 avril dans ce quartier. Sébastien et Simon avaient été insultés et tabassés à la sortie du bar Chez Françoise après s’être embrassés. Présent à l’évènement, le couple a dit être ému par les nombreux appuis qu’il a reçu après l’événement.

«On ne se laissera pas intimider, on fait juste s’aimer, c’est tout, a déclaré Sébastien devant la foule. Toutes les personnes qui se sont senties insultées ou agressées, vous n’êtes pas toutes seules. Il y a des gens pour vous écouter, pour vous aider, alors il faut oser parler.»

Après quelques discours, les organisateurs, soit des représentants de Gai Écoute et du Conseil québécois LGBT, ont invité les participants à s’embrasser pendant qu’ils frappaient environ une minute sur des coupes en verre.

Plusieurs personnes ont témoigné du fait que l’homophobie est encore monnaie courante dans notre société. «À Gai Écoute, on reçoit encore beaucoup trop d’appels pour des actes homophobes, a clamé Pascal Vaillancourt, directeur général de l’organisme. Nous sommes ici pour toutes les personnes qui vivent des agressions, des commentaires ou des simples regards de mépris face aux marques d’affection ou leur orientation sexuelle.»

«J’ai toujours peur [d’embrasser une femme en public], mais je le fais quand même et je veux occuper l’espace public pour que les gens s’habituent, a témoigné Hélène Beaupré, une participante. Je veux vivre, je veux être libre.»

«On est pas mal tous victimes quotidiennement d’homophobie, que ce soit dans les paroles ou les regards des gens, a pour sa part affirmé Laurence, qui étaient accompagnée de sa copine Charlie. Je n’ai pas été étonnée par ce qui s’est passé, même si ça m’a choquée.»

Plusieurs personnalités publiques, dont les députées Manon Massé, de Québec solidaire, et Carole Poirier, du Parti québécois, étaient présentes.

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