Des élus changent leur stationnement en terrasses

À l’heure où Montréal discute des moyens à prendre pour encourager ses fonctionnaires à utiliser les transports actifs, des élus de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve renoncent à leur place de stationnement afin d’y aménager une terrasse pour leurs collègues.

Les conseillers de Projet Montréal voient ce geste comme une façon de pousser la Ville à faire davantage pour limiter les transports en voiture, un clin d’œil à la  récente décision de l’arrondissement Rosemont – La Petite-Patrie de subventionner ses employés qui délaissent leur voiture pour se rendre au travail.

« Il y a des places gratuites offertes à ceux qui viennent se stationner, mais pas de mesure incitative pour ceux qui prennent les transports en commun. Il faut encourager les modes de transport actifs»

– Le conseiller Eric Alan Caldwell

Le conseil municipal prenait connaissance, le 20 juin, d’un rapport de la Commission sur les transports et les travaux publics concernant l’utilisation du transport collectif et actif par ses employés, qui recommande de limiter les privilèges liés au stationnement et de mettre en place des mesures incitatives.

Mais la conseillère Laurence Lavigne-Lalonde soutient que «ça ne va vraiment pas assez vite, et pas assez loin».

Aux yeux des deux élus, qui ont payé de leur poche le mobilier acheté à une entreprise locale, plusieurs espaces pourraient être revalorisés plutôt que d’être réservés pour des automobilistes.

«À la mairie de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve, on occupe tous les espaces pour les voitures. Nous ne sommes pas dans un quartier ou il y a de grands parcs. C’est important qu’on se penche sur la question de créer des espaces de qualité pour l’extérieur. On réveille le potentiel d’un endroit quand on commence à l’aménager», ajoute M. Caldwell, qui dit posséder un véhicule, mais ne pas s’en servir pour se rendre à l’arrondissement.

La politique de stationnement de Montréal, en voie d’adoption, est également au cœur de leur motivation.

«La politique est intéressante, mais elle comporte des éléments inquiétants, dont la construction de nouvelles infrastructures pour de nouveaux stationnements», précise Mme Lavigne Lalonde.  

La Commission sur les transports et les travaux publics a reçu en mars 2015 le mandat d’étudier les modes de transports utilisés par ses 28 000 employés.