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Montréal en formes et en couleurs

Photo: Gracieuseté


Le directeur artistique Stéphane Barrette a commencé son projet «Texture montréalaise» il y a trois ans, en se baladant dans les rues de la métropole. Pour le 375e, il va mettre en avant au Centre communautaire Elgar les immeubles qui ont attiré son attention et dont il a fait une série d’œuvres graphiques.

«J’ai vu des bâtiments qui dégagent quelque chose d’unique et mon métier me rend sensible à tout ce qui touche à la typographie, explique le directeur artistique. Les édifices sont généralement des commerces qui sont recouverts d’affiches ou encore de graffitis et ont un aspect vernaculaire, fait à la main.»

Le quadragénaire qui exerce en publicité a toujours été intéressé par l’illustration. Même s’il a choisi de ne pas en faire son métier, il multiplie les projets dans ses loisirs.

C’est donc par plaisir que sa recherche d’établissements s’est étalée dans le temps jusqu’à rassembler aujourd’hui une série d’une vingtaine de façades.

Caractère
«Il y a une ancienne boutique de plongée sous-marine sur la rue Sainte-Catherine qui s’appelle Le monde du silence, raconte Stéphane Barrette. Les gens ont fini par faire des graffitis sur cette ruine urbaine et je trouve que ça crée une poésie.»

Mais les choix de l’artiste ne se limitent pas aux commerces qui ont fermé, comme le prouve la présence du restaurant Wilensky de l’avenue Fairmount, qu’il décrit comme une institution marquée par l’usure.

«Ce sont aussi des immeubles qui risquent de disparaître avec le temps. Ça parle d’embourgeoisement, d’endroits qui risquent d’être démolis ou repris», souligne M. Barrette.

Réalisation
«Une particularité de mon travail est d’utiliser uniquement le digital, insiste le directeur artistique. Je prends donc en photo l’immeuble qui m’a marqué, puis je le reproduis sur ordinateur grâce à ma tablette graphique.»

Les représentations sont très fidèles au modèle de base, mais l’artiste admet qu’il reste une part d’interprétation. Il lui arrive même à l’occasion d’ajouter des graffitis, puisque son travail est aussi de modifier et de magnifier la réalité.

«La série permet de donner un polaroïd de la métropole et d’avoir une idée de son architecture. Il y a l’aspect patrimonial, mais aussi ces bâtiments que l’on regarde moins et qui pourtant font partie de l’ADN de la ville», soutient M. Barrette.

Les dessins de 41 centimètres sur 51 seront encadrés dans le couloir du Centre communautaire Elgar.
La série de Montréal pourrait se décliner pour d’autres villes comme Toronto.

Le vernissage a lieu mercredi le 23 août à 19h et l’exposition sera présentée jusqu’au 6 octobre.

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