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Saveur d'enfance

Photo: TC Media - Denis Germain

Il faudra attendre encore la deuxième semaine d’octobre avant de pouvoir déguster la cuisine authentique thaÏ du restaurant Le Bananier, de la place du Commerce, à L’Île-des-Sœurs. La conseillère financière de 26 ans, Vy Nguyen, quitte son travail pour se lancer en restauration avec son père.

Les rénovations dans le local de l’ancien Steak Frites ont pris plus de temps que prévu. Les tables totalisant 80 couverts sont positionnées et les plantes déjà apportées. Il reste principalement le marbre à poser sur le bar et un papier en vinyle à placer sur les vitres qui donnent sur l’intérieur du bâtiment pour apporter un peu d’intimité aux clients.

Mme Nguyen ne dispose pas encore de permis d’alcool puisque des aménagements restent à faire. Elle prévoit toutefois ouvrir son restaurant sans sa licence pour se concentrer sur l’appréciation des plats.

Odeur
Le Bananier représente une sixième aventure pour la famille Nguyen. «Pour moi, la cuisine thaÏ c’est vraiment un souvenir d’enfance. C’est la nourriture que je mange et que je vois depuis toute petite puisque j’ai beaucoup aidé mes parents dans leurs propres restaurants ou juste à être sur place pendant qu’ils travaillaient», raconte-t-elle.

Il y a trois ans, le père, Ngoc Nguyen, a tout vendu pour prendre sa retraite à Brossard tandis que sa fille, diplômée en finances, était impliquée dans son travail en tant que gestionnaire de portefeuille dans une banque.

«Je repars en affaires avec ma fille, fort de mes quarante années d’expérience en restauration, s’enthousiasme M. Nguyen. Avant d’ouvrir mon premier établissement dans le Vieux-Montréal, j’ai vécu trois mois en Thaïlande pour étudier les épices et préparer différents plats avec des cuisiniers locaux.»

Un déplacement à l’étranger que la jeune femme de 26 ans a également effectué. L’odeur qui a le plus retenu son attention et qui l’inspire encore aujourd’hui reste celle des feuilles de bananiers. Sa grand-mère l’utilisait pour rouler ses desserts, puis son père s’en servait pour cuire ses poissons au curry panang et sur place, elles étaient aussi utilisées pour les grillades.

En plus d’intégrer les recettes, les feuilles seront aussi utilisées pour la présentation des plats.

Diversité
La carte sera composée de deux menus. Le principal sera le même tout au long de l’année avec entre autres le pad thaï, les caris et le poulet aux arachides. Le spécial changera chaque semaine en fonction des produits trouvés au marché.

Différentes activités sont également pensées pour attirer la clientèle de L’Île-des-Sœurs, mais aussi celle de Brossard, de la terre ferme et du centre-ville.

«On a investi dans un système de son avec des micros pour accueillir des événements comme des fêtes de Noël. On travaille aussi avec des compagnies de vins privés donc on parle d’organiser des dégustations. Mon père a de l’expérience en service de traiteur alors on voudrait le proposer et éventuellement, quand on sera à l’aise, offrir des cours de cuisine», s’enthousiasme la jeune restauratrice.

Son père sera aux fourneaux pendant qu’elle recevra en salle les clients.

Pour plus d’infos.

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