Soutenez

Vingt ans de cinéma pour une résidante de l’île

Dès l’âge de huit ans, Ginette Petit savait qu’elle baignerait dans l’industrie du cinéma québécois. Après 20 ans de métier et plus de 500 courts-métrages à son actif, la productrice a le vent dans les voiles. Le secret de son succès? Sa passion inébranlable.

«C’est important de faire ce qu’on aime. C’est un choix de vie; ce métier demande beaucoup de sacrifices. Mais cela m’a permis de grandir continuellement en tant que personne et j’aime toujours ce que je fais, 20 ans plus tard», lance d’emblée l’artiste, résidante de L’Île-des-Sœurs depuis six ans.

Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne fonde sa propre compagnie, Outsider Films, en 1994. «C’est une pulsion chez moi d’initier des projets, j’ai la fibre entrepreneuriale très forte», explique la productrice qui est, de plus, associée à de nombreux documentaires et films tels que Maman Last Call et Gerry.

En 2003, elle est nommée directrice du programme Cinéma de l’Institut national de l’image et du son (INIS), un poste qu’elle a fièrement occupé pendant neuf ans. «J’ai dû quitter l’INIS l’an dernier, c’était beaucoup trop avec tous les projets auxquels je participe. Ce fut un deuil, mais un nouvel envol dans ma vie professionnelle», confie-t-elle.

Son travail lui permettra de collaborer à des succès tels que Hit and Run. Ce court métrage de Richard Jutras s’est mérité, entre autres, le Jutra du Meilleur court métrage en 2003 ainsi qu’une nomination aux Génie Awards à Toronto. En 2007, le long-métrage Le Ring, d’Anaïs Barbeau-Lavalette, remportait aussi un Jutra.

Son plus récent projet, le vieil âge et le rire, a récolté en février 2012 le Prix du Public aux Rendez-vous du Cinéma Québécois, une première pour un documentaire. D’ailleurs, ce long-métrage est aussi l’une de ses plus grandes fiertés. «On a véhiculé des valeurs humaines, j’ai appris de ce film. On a reçu beaucoup de témoignages positifs; je suis fière de mon métier», confie la productrice.

Préoccupée par la relève, Mme Petit maintient que pour chaque long-métrage québécois, un court-métrage devrait précéder. «Je vais toujours appuyer ceux qui se battent pour ça. C’est important pour notre culture qu’on voit ce genre de production; on y découvre de nouveaux talents», appuie Mme Petit.

Actuellement, elle prévoit adapter trois romans au cinéma. Elle travaillera, entre autres, avec la réalisatrice Anne Émond, qui a récemment offert Nuit #1, reconnu dans de nombreux festivals.

La productrice se tourne maintenant vers l’avenir. «Je me définis comme une passionnée du cinéma québécois. Je n’ai pas accompli le tiers de ce que je veux faire dans le milieu. Le futur pour moi est prometteur», conclut-elle.

Un texte de Mélissa Lavoie

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.