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Des petits gestes qui font grand bien

Photo: Maxime Van Houtte

Réconforter les personnes âgées isolées est la motivation de l’insulaire Hélène Lambert qui s’implique auprès de l’organisme à but non lucratif Les petits frères depuis bientôt deux ans. Parce qu’avoir quelqu’un à qui parler peut faire toute la différence.

C’est à l’automne 2013 que Mme Lambert a décidé de devenir bénévole pour Les petits frères, qui offre du support à leurs «vieux amis». C’est au moment de prendre sa retraite qu’elle s’est mise à la recherche d’une cause à soutenir. Donner son temps aux petits frères lui est venue naturellement.

«J’avais déjà un intérêt pour les personnes âgées. J’ai une facilité avec eux et, une fois qu’on participe à une activité en leur compagnie, c’est difficile de ne pas y retourner», affirme-t-elle.

Pour Joanne Parmenter, directrice régionale pour l’île de Montréal, «l’évolution de la famille fait en sorte que de plus en plus d’aînés peuvent se trouver seuls. Notre rôle est d’en offrir une à ses personnes.»

L’effet des bénévoles comme Mme Tremblay est visible immédiatement. Ces derniers apportent cependant tout autant à leurs aidants.

«Quand quelqu’un te parle de sa solitude, c’est à ce moment que cela vient te chercher le plus. Voir le regard pétillant et le large sourire des vieux amis, c’est très satisfaisant», dit-elle avec beaucoup d’émotion.

Don de soi
Les bénévoles aident les aînés de diverses façons. Hélène Lambert accompagne notamment les vieux amis en fin de vie, une tâche particulièrement difficile selon Mme Parmenter.

«Il faut être capable de faire le don de soi pour faire ce que fait Hélène, ce n’est pas tout le monde qui en est capable. Il faut être capable d’être empathique tout en étant détaché pour ne pas souffrir de la perte. Mais il y en a pour tous les types de personnalités chez nos bénévoles», nous assure la directrice.

Maison de vacances, service de jumelage et activités spéciales font tous partie de la mission des petits frères. La réalisation de rêves est un autre service très populaire. Hélène Lambert a vécu certains de ses meilleurs moments comme bénévole grâce à ce dernier.

Elle a entre autres été jusqu’à filmer son premier saut en parachute pour montrer à une dame de 97 ans, dont le souhait le plus cher était de s’élancer dans le ciel, mais qui, à la dernière minute, a reculé. La dame espère réaliser son rêve pour ses 100 ans.

«Les petits frères ont parfois des rêves qui peuvent paraître banals, mais qui ont une grande importance pour eux. Cela peut être aussi simple que vouloir retourner une dernière fois dans son village natal», partage la bénévole.

Bien établi
Fondés en France et présents à Montréal depuis 65 ans, Les petits frères aident présentement 477 vieux amis dans la métropole et environ 1500 en province.

On compte présentement 600 000 aînés au Québec, dont 200 000 considérés comme «isolés». Avec le vieillissement de la population qui s’accentue, le rôle des organismes leur venant en aide deviendra encore plus important.

«On veut être prêt à étaler nos tentacules. Nous avons parfois des demandes de régions que nous ne couvrons pas encore et c’est toujours difficile», soutient Mme Parmenter.

Contrairement à bien des organismes, Les petits frères ne bénéficient que de très peu de subventions gouvernementales. La philanthropie et les levées de fonds sont donc les meilleurs moyens pour eux de continuer à apporter leur aide.

Sans celle-ci, bien des aînés pourraient terminer leur vie dans la solitude, sans avoir une main à serrer.

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