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Une garderie de l’île attire des enfants de partout

Photo: Stéphanie Alcaraz Robinson/TC Media

Les parents viennent de la Rive-Sud, du centre-ville de Montréal et même de Saint-Léonard afin de confier leurs enfants au centre Talents 123, qui propose un programme éducatif poussé.

À la garderie, plus de 20% des 70 ans enfants vivent à l’extérieur de L’Île-des-Sœurs. Des programmes bilingues sont offerts aux jeunes de 5 mois à 6 ans.

À cette garderie, l’écriture, la lecture et les mathématiques côtoient quotidiennement l’art, la danse créative, la musique et le yoga.

Les deux propriétaires et fondatrices du centre, Rima Bahlawan et Rasha Moustapha, toutes deux insulaires, ont eu l’idée de ce centre il y a plus de trois ans.

«Quand j’ai eu mon premier enfant, j’ai commencé à chercher une garderie, explique Mme Moustapha, ingénieure mécanique de profession. Pour moi, l’éducation, c’est primordial, et on doit commencer dès un jeune âge. Je trouvais que mon enfant n’était pas assez stimulé à sa garderie…»

Esprit sain dans un corps sain
Ayant étudié en éducation, Mme Bahlawan a décidé d’amalgamer les philosophies pédagogiques de Montessori, Reggio et Waldorf, afin d’offrir «les meilleures facettes de chaque approche».

«Montessori travaille beaucoup sur l’indépendance de l’enfant; Reggio se repose sur les interactions sociales et Waldorf est axé sur l’expression et la créativité», souligne-t-elle.

«Toutes les activités sont développées afin d’offrir une approche personnalisée aux enfants, précise Mme Moustapha. Par exemple, il n’y a pas plus de huit enfants par éducatrice. Ça favorise l’apprentissage.»

En plus d’accroître l’autonomie et d’offrir une éducation plus avancée aux enfants, le centre offre des repas biologiques concoctés par chef Sonia, auparavant de La Socca.

Pas un billet d’or
Certains parents choisissent la garderie afin d’ouvrir les portes des plus prestigieuses écoles primaire privées.

Fréquenter un établissement comme Talents 123 aide, mais n’est cependant dans une garantie d’entrée dans une école privée, comme The Study, une école privée pour filles, située à Westmount.

La responsable des admissions de l’académie, Toni Zannis, explique qu’il y a des avantages pour les enfants de fréquenter des programmes éducatifs.

«Ils sont capables de mieux intégrer les niveaux académiques, explique-t-elle. Ils sont certainement plus matures à certains points de vue et prêts à l’apprentissage.»

Lorsqu’elle reconnaît une école lors de la demande d’admission, elle sait à quoi l’enfant a été exposé. Par contre, elle ajoute que tous les enfants sont évalués et que d’avoir fréquenté un centre éducatif n’est pas un billet d’or.

Pas pour tous
Bien que l’encadrement et la structure du centre privé soit souhaitable pour certains enfants, la professeure et directrice adjointe des programmes de premier cycle de formation des enseignants à McGill, Sheryl Smith-Gilman, apporte une nuance.

«Il ne faut jamais mettre trop de pression sur un enfant, argue-t-elle en entrevue téléphonique. Tous apprennent à leur rythme.»

Elle ajoute qu’il n’est pas grave si un enfant n’apprend qu’à lire en première année ou «ne fait pas la différence entre une lettre et un chiffre»– son développement n’accuse pas de retard pour autant.

Les parents doivent aussi jouer un rôle dans l’éducation des enfants, notamment en jouant avec eux ou en faisant la lecture.

«Oui, c’est bien de préparer les enfants. Il faut connaître ses enfants et leur permettre d’y aller à leur rythme. Si le centre fait ça, tant mieux.»

Elle conclut en soulignant qu’il n’y a pas de recette parfaite pour faire l’éducation d’un enfant.

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