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Le premier Olympien de Sainte-Anne

Photo: TC Media - Vicky Michaud

Le cœur de Vincent Riendeau s’est rempli d’émotion lorsqu’il a traversé les portes du Collège Sainte-Anne, son ancienne école secondaire. Il effectuait un retour aux sources après son cégep et sa progression en plongeon qui l’a menée cet été aux Olympiques de Rio. Sa visite marque d’ailleurs le début d’une nouvelle tradition à l’école privée de Lachine.

« Il y a beaucoup de choses qui ont changé dans le local du programme Sport Élite, auquel j’appartenais, mais pas les uniformes, confie l’athlète en riant. Tellement de bons souvenirs me sont revenus, j’ai passé tellement d’heures ici. C’est très émouvant. »

Le jeune plongeur a obtenu le 14e rang dans sa discipline, à Rio. Même s’il ne s’est pas hissé sur le podium, Riendeau est quand même le premier élève du Collège Sainte-Anne à atteindre ce haut niveau de compétition.

« On n’était pas peu fier. Pour ses trois premiers plongeons, nous avions organisé un visionnement à la cafétéria et on n’a pas beaucoup travaillé ce jour-là », raconte la directrice des programmes, Julie Dubois.

En son honneur, la direction s’est procuré un drapeau olympique qu’il sera le premier à autographier. « J’espère que dans quatre ans, nous serons plusieurs à le signer », souligne Vincent Riendeau.

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Maintenant étudiant en sciences pures par correspondance, il appréciait l’opportunité de pouvoir revenir dans son ancienne école pour inspirer d’autres jeunes des programmes sportifs.

« Je veux qu’ils sachent qu’il faut profiter au maximum des ressources et du soutien qui leur est offert. Le Collège Sainte-Anne m’a toujours aidé à jumeler mes études et mon entraînement, mais aussi avec du soutien psychologique », raconte Riendeau.

L’athlète ne se voit d’ailleurs pas comme un héros. « Aller aux Olympiques, c’est une expérience extraordinaire, mais pas déterminante. Ça ne va pas changer ma personnalité ou mon attitude. Le sport, ce n’est qu’une partie de moi.»

Une autre importante partie qui le façonne, ce sont ses études. Il a d’ailleurs terminé un de ses cours de biologie alors qu’il était à Rio, en août.

« L’école, pour moi, c’est une manière de rester centré, de ne pas penser qu’au sport. J’en ai besoin pour bien fonctionner comme athlète », ajoute-t-il.

Tokyo
Vincent Riendeau avait été le deuxième plongeur québécois à dépasser la marque des 500 points, après Alexandre Despaties. Cette performance, sa meilleure jusqu’à maintenant, il l’avait effectuée en sol canadien, à Windsor, lors des Séries mondiales plus tôt cette année.

Il espère répéter l’exploit et développer ses aptitudes pour exécuter des plongeons au niveau de difficulté comparable à ceux des champions olympiens.

« Je n’ai pas ce rêve ultime de grimper sur le podium à Tokyo, mais je vise toujours à m’améliorer. Si ces efforts me permettent d’accéder au top 12 cette fois-ci, je serai content », admet-il.

Pour le moment, il devra se concentrer sur guérir une blessure au genou qui le gêne depuis quelques années. Cela n’a pas empêché les étudiants, et particulièrement les étudiantes, de tourner vers lui des regards admiratifs alors qu’il racontait, avec un air timide, ses exploits.

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