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Quand elle pense à ce que lui a apporté sa participation à l’émission Crescendo, Ketsia Fabre a des tas de souvenirs en tête. Comme les autres membres de son équipe, l’adolescente en cinquième secondaire à l’école Dorval-Jean XXIII a vécu une expérience inoubliable et formatrice au sein de la compétition de chant animée par Gregory Charles.

«Avant j’étais une personne assez timide, qui restait dans son coin. Le fait de rencontrer des jeunes de d’autres écoles et de passer à la télé, je crois que ça m’a permis de m’ouvrir un peu plus aux autres», admet-elle d’emblée.

La productrice au contenu de l’émission présentée sur les ondes de Radio-Canada, Marie-Josée Lestage, a côtoyé les adolescents pendant toutes les étapes de la compétition.

«Ketsia a eu la chance d’avoir un solo dès la première semaine et c’est sûr que c’est quelque chose de très valorisant. On l’a vraiment vu prendre confiance en elle au fil de la compétition, comme ça a été le cas pour plusieurs», explique-t-elle.

Lors de la finale diffusée le 26 décembre, l’école Dorval-Jean XXIII a pris la quatrième position. Un résultat qui n’a pas trop déçu Chloë Harfouche, élève de quatrième secondaire et aussi membre de l’équipe.

«Tout au long de l’aventure, je me suis vraiment amusée à aller enregistrer, à aller chanter, à visiter d’autres écoles. Gagner aurait juste été un plus, mais ce n’était vraiment pas le plus important», assure-t-elle.

Marie-Josée Lestage explique que Crescendo est avant tout demeuré un processus d’apprentissage pour les adolescents. «Oui, il y avait de la compétition entre les écoles, mais ce n’était pas du tout ça l’objectif de l’émission. Gregory ne mettait pas en valeur le classement, mais plutôt à quel point les équipes s’amélioraient au fil des semaines.»

La force du groupe

Travailler en groupe a été difficile au début pour les participants de l’équipe de Dorval-Jean XXIII. «On ne se connaissait pas tous et on a des caractères différents, alors il a vraiment fallu qu’on s’adapte et qu’on apprenne à se connaître», explique Ketsia.

Pour Chloë, qui a un côté plus extraverti, travailler avec des personnes plus timides a aussi été un défi. «Il fallait vraiment se pousser quand on pratiquait parce qu’on sentait qu’on ne prenait pas autant de place que les autres écoles», raconte-t-elle.

Chacun avait aussi des bases techniques en chant tout comme une expérience différente selon Mme Lestage. Certains ont ainsi pu se sentir relégués au second plan.

«C’était comme ça dans tous les groupes: quand tu filmes un cours, il y a des élèves qui ressortent, qui parlent plus que d’autres. Ça fait partie de l’équation et c’est comme ça dans la société aussi. Il y a des gens qui prennent plus de place», avance la productrice au contenu.

Néanmoins, aucune rivalité ne demeure maintenant que l’aventure est terminée. Les membres de l’équipe de Dorval-Jean XXIII se sont considérablement rapprochés et la plupart ont même tissé des liens solides avec des participants des autres écoles.

C’est notamment le cas de Chloë, qui a apprécié sa rencontre avec des personnes plus âgées et plus matures. «Ça te fait grandir, ça te fait voir la vie d’une autre perspective», explique-t-elle.

À l’issue de cette expérience unique, la jeune fille est plus déterminée que jamais à poursuivre le chant.

 

 

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