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Une communauté de grimpeurs à Dorval

Photo: TC Media/Denis Germain

Un premier centre d’escalade de bloc vient d’ouvrir ses portes à Dorval. Depuis environ trois semaines, Beta Bloc permet aux débutants et aux grimpeurs aguerris de s’adonner à la discipline, qui est en pleine ascension.

C’est dans une bâtisse de 1300 mètres carrés, située sur le boulevard Hymus près de l’autoroute 40, que les quatre copropriétaires du centre, âgés entre 28 et 30 ans, ont choisi de s’installer.

«On veut créer une nouvelle communauté de grimpeurs dans l’Ouest-de-l’Île. On veut rendre ce sport accessible à tous», soutient Patrick Jamati, l’un des entrepreneurs.

Dans les nouvelles installations, des personnes de tous âges s’agrippent aux murs d’environ quatre mètres. C’est le cas de Sophie Claivoz Loranger, qui a commencé en juin afin de vaincre son vertige.

«Ça m’a aidé à le combattre, ça va beaucoup mieux depuis que je fais de l’escalade», confie la jeune femme de 28 ans.

Afin de pratiquer le sport de façon sécuritaire, d’épais matelas de réception amortissent les chutes.

L’étudiante à l’Université de Montréal s’adonne à cette discipline environ deux à trois fois par semaine. «Je suis rendue accro. C’est un bon entraînement et ça permet d’être en bonne forme physique tout en s’amusant.»

L’escalade de bloc s’effectue près du sol et nécessite peu d’équipements. Sur place, il est possible de louer des chaussures adaptées et des sacs de magnésie, la craie qui assèche les mains pour mieux s’agripper.

Sans corde ni harnais, les adeptes sillonnent les voies, nommées problèmes, à l’aide de prises positionnées sur les murs. Les athlètes sont ainsi appelés à trouver la solution ou Beta à l’aide de techniques et de mouvements pour se rendre jusqu’en haut.

Le centre d’escalade comprend également un espace bistro, ainsi qu’un endroit réservé à l’entraînement. «L’ambiance est chaleureuse, je peux venir étudier, prendre un café et grimper», soutient Sophie Claivoz Loranger.

Accessible
escalade-beta-bloc-6Après avoir disputé une partie de jeux de société avec sa mère, Benjamin Liss, 10 ans, retourne aux murs d’escalade. Bien que ce soit sa première visite chez Beta Bloc, le Lachinois n’en est pas à sa première expérience. «J’aime les blocs, c’est plus court et plus vite», affirme le garçon, avant de s’élancer.

Cédrik Leblanc, un habitué du CrossFit, a pour sa part décidé de s’initier à l’escalade il y a quelques semaines. «La différence entre les deux disciplines, c’est que la compétition est plutôt envers soi-même qu’envers les autres. On peut fixer nos propres objectifs», avance l’homme de 30 ans.

Les voies sont identifiées de V-0 à V-11 selon le degré de difficulté. Les déclinaisons des murs et les volumes, soit des modules aménagés, contribuent à recréer des roches et ainsi augmenter le défi.

«Les blocs sont réalisables pour les débutants et permettent aux plus habitués de se dépasser», explique le chef ouvreur Luc Bataillard, qui est aussi l’un des copropriétaires.

Les blocs sont changés deux fois par semaine, permettant ainsi la rotation complète des installations aux quatre semaines. «Pour mettre en place une quinzaine de problèmes, il faut prévoir environ huit heures», explique-t-il.

Compétitions
Le 17 décembre, deux jours avant l’ouverture officielle de Beta Bloc, une compétition amicale a rassemblé quelque 150 athlètes en provenance de partout à travers la province.

«À moyen terme, on veut monter une équipe de compétition et rejoindre les circuits de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade», soutient Patrick Jamati.

Le Comité international olympique (CIO) a accepté, en août, d’ajouter l’escalade sportive au programme des Jeux olympiques de 2020, à Tokyo.

La prochaine compétition prévue chez Beta Bloc pourrait avoir lieu cet automne.

Plus d’infos sur betabloc.ca

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