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Ouverture sur le monde

Photo: Gracieuseté

Un voyage humanitaire en Inde a permis à dix élèves du Collège Sainte-Anne de découvrir une nouvelle culture. Les expériences qu’ils ont vécues durant trois semaines ont aussi contribuées à changer leur regard sur eux-mêmes et ce qu’ils peuvent faire pour améliorer le monde qui les entoure.

«Je croyais que j’allais apporter beaucoup aux gens là-bas. Mais en revenant, j’ai réalisé que c’est plutôt eux qui m’ont aidé» indique Nuria Larochelle, une élève qui a réalisé son premier voyage humanitaire.

Dans une école primaire de la région de Kakinada, les élèves ont enseigné l’anglais à quelque 120 enfants qui s’expriment en télougou, un des dialectes indien. En duo dans les classes, ils ont rapidement développé une relation de confiance avec les enfants âgés de 3 à 11 ans.

«Je m’attendais à ce qu’ils soient différents, mais c’est presque comme si j’étais dans un milieu familier. Ils m’ont beaucoup touché et je les porte dans mon cœur. C’était difficile de les quitter», confie Nuria.

Dr Sankurathri
L’école est gratuite à Kakinada, mise en place par la Fondation Sankurathri, qui vise à améliorer la qualité de vie en milieu rural.

Il s’agit d’une initiative du Dr Chandrasekhar Sankurathri après avoir perdu sa femme et ses enfants dans l’explosion du vol 182 d’Air India, en 1985. C’est pour leur rendre hommage que le médecin a bâti l’école et un institut d’ophtalmologie.

Dr Sankurathri a ouvert les portes de sa maison pour accueillir les participants du Service d’animation à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire (SAVSEC). «Il avait très hâte de nous accueillir. Puisqu’il a perdu sa famille, d’avoir des jeunes dans la maison c’était quelque chose qu’il aimait vraiment», estime Nuria.

Quelque 4000$ amassés par la Jeune Coop Équitable du Collège grâce à la vente de chocolat et de café ainsi que d’une friperie, permettra à la fondation de construire une auberge pour accueillir des étudiants ou des médecins étrangers.

«On veut laisser une marque et faire une différence dans la vie des gens qu’on va visiter», indique Martin Chevalier, le responsable du SAVSEC.

Choc culturel
Les élèves du Collège Sainte-Anne ont eu l’occasion de visiter le pays durant leur périple, tout en s’imprégnant de la culture et des traditions indiennes.

«Ces personnes n’ont pas grand-chose, mais ils restent quand même heureux, même avec le peu qu’ils ont», constate Alexei Bardine.

Cette réalité leur a ouvert l’esprit. «On s’était préparé aux stéréotypes, à tenir nos sacs près de nous et à marcher en groupe. Après quelques jours, on a réalisé que les gens étaient gentils et qu’ils voulaient apprendre à nous connaître», raconte Bahar Sharif.

Les jeunes ont ainsi été invités à l’improviste à un mariage. «On espérait que ça se produise, c’était impressionnant à voir», commente Bahar.

L’adolescente voit maintenant la vie d’un autre œil. «Je suis rendue plus zen. Quand j’entends mes amis qui rendent les problèmes plus gros que ce qu’ils sont réellement, moi je reste plutôt calme», confie-t-elle.

Mission accomplie pour le responsable du SAVSEC, pour qui le voyage était un prétexte pour la découverte de soi. «Le fait de sortir de sa zone de confort et de bousculer sa culture permet d’apprendre à mieux connaître le monde dans lequel on vit.»

À peine revenus depuis quelques jours, les élèves sont déjà prêts à refaire leur bagage à la conquête d’une nouvelle aventure.

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