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Les maisons se vendent vite à Dorval

Maison vendue. Photo: TC Media/Marilyne Demers

Environ trois mois sont nécessaire en moyenne pour conclure une transaction immobilière à Dorval. La Cité enregistre les délais de vente les plus courts au Québec selon la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).

En se promenant dans les rues de Dorval, bon nombre de pancartes affichent vendu. «Il y a peu d’offres par rapport à la demande. Ça fait en sorte que les acheteurs doivent se décider plus rapidement parce qu’il peut y avoir des offres concurrentes», explique Paul Cardinal, le directeur de l’analyse à la FCIQ.

C’est avec une moyenne de 73 jours de délais de vente que Dorval se classe au premier rang du palmarès. La moyenne provinciale se chiffre à 121 jours.

«La maison de mon père s’est vendue en moins d’une semaine», lance Emma Petts, devant la résidence de la rue Oakville.

Les données présentées par la FCIQ sont demeurées stables depuis les dix dernières années. Le plus court délai de vente enregistré est de 56 jours, en 2011.

Marché de vendeurs
Parmi les marchés où les conditions privilégient le plus fortement les vendeurs de maisons unifamiliales, Dorval figurent au troisième rang au Québec, avec un délai de cinq mois.

Cette fois-ci, il est question du nombre de mois nécessaire aux courtiers immobiliers pour écouler tout l’inventaire de propriétés à vendre, selon les données des 12 derniers mois.

«Actuellement, les vendeurs sont bien positionnés. À l’inverse, l’acheteur doit savoir qu’il n’a pas le gros bout du bâton lors des négociations», constate M. Cardinal.

Un marché est dit équilibré, sans favoriser les vendeurs ou les acheteurs, si le nombre de mois d’inventaire se situe entre 8 et 10. Lorsque ce délai est inférieur, les conditions du marché avantagent les vendeurs.

Emplacement
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces résultats, notamment la localisation stratégique avec des autoroutes majeures et des sièges sociaux.

«C’est un secteur considéré encore un peu comme la banlieue, sur le bord de l’eau, ce qui est assez prisé par certains acheteurs», soutient M. Cardinal.

C’est d’ailleurs ce qui a motivé Larry Depoe à s’établir à Dorval il y a une quinzaine d’années. «Le quartier, la grosseur des maisons et l’emplacement m’ont charmé», explique-t-il.

L’aéroport, qui génère près de 27 000 emplois directs, contribue également à attirer de nouveaux résidents selon le maire Edgar Rouleau.

Les services à la population, tel que le complexe aquatique et sportif de Dorval, y contribuent également. «On accueille beaucoup de jeunes familles. On le voit entre autres par le manque d’espace dans les écoles», souligne M. Rouleau, rappelant que la Cité de Dorval a enregistré une réduction de taxe de 2,6% par rapport à l’an dernier.

Prix
On observe une baisse de prix de 3% à Dorval selon les données recueillies par la FCIQ. Une maison unifamiliale se vend en moyenne à 324 000$, alors qu’une copropriété affiche 235 000$.

«Ce n’est pas ce à quoi on s’attend normalement. Des fois, ça dépend de ce qui a été vendu. Il ne faut pas nécessairement conclure que les propriétés ont perdu de la valeur», soutient le directeur de l’analyse à la FCIQ.

L’an dernier, 195 transactions immobilières ont été effectuées à Dorval, comparativement à 192 en 2015.

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