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Le plus jeune élu de Montréal

Photo: TC Media/Patrick Sicotte

À 22 ans, Younes Boukala a fait son entrée à l’hôtel de ville de Lachine comme conseiller d’arrondissement. Il devient ainsi le plus jeune élu parmi les arrondissements montréalais.

«Je suis content de faire partie de l’histoire avec Projet Montréal et d’avoir choisi mes valeurs», se réjouit l’étudiant en sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) assermenté avec le reste du conseil, le 16 novembre.

En poste depuis quelques jours, il a déjà établi ses priorités. «Je veux d’abord effectuer un bilan de ce qui a été réalisé dans le district J.-Émery-Provost au cours des dernières années. Je veux savoir ce qui est prioritaire. Je vais ensuite dévoiler un plan de match aux citoyens», explique le Lachinois.

Même si la campagne électorale est terminée, il souhaite continuer le porte-à-porte. «Le travail doit se poursuivre. Si les gens ont des questions, je vais avoir des réponses à leur donner. Les élus municipaux ont la chance d’être proches des citoyens. C’est ce côté humain que j’aime», affirme Younes Boukala.

N’en déplaise aux mauvaises langues, le jeune homme entend fièrement représenter les citoyens de son territoire tout en poursuivant ses études. «C’est un plaisir d’être le plus jeune. L’expérience, ça commence quelque part», lance-t-il.

Piqûre
Younes Boukala a contribué à la nouvelle Stratégie jeunesse 2018-2021 avec 19 jeunes ambassadeurs dans le cadre du 375e de Montréal. Cette expérience lui a donné la piqûre de la politique. «Si je me ramène un an en arrière, je n’aurais jamais cru être conseiller d’arrondissement.»

Younes Boukala était enthousiasmé à l’idée de débuter son travail comme conseiller d’arrondissement. Sa mère était d’ailleurs très fière lors de son assermentation, le 16 novembre.

D’origine berbère marocaine, le jeune homme est arrivé au Canada à l’âge d’un an. «C’est aussi de là que vient mon intérêt pour la politique. Au Maroc, j’étais en minorité, et en arrivant au Québec aussi. On passe tellement de temps sur nos différences et non sur nos similarités, je veux briser les préjugés. Ça commence dans mon quartier. Penser global, agir local», avance-t-il.

Le nouvel élu veut resserrer les liens intergénérationnels entre les résidents du quartier où il a grandi avec sa famille. «Mon rêve pour Lachine serait de retrouver ce village qu’on avait, où tout le monde se parlait, que les gens puissent compter sur leurs voisins», fait-il savoir.

Younes Boukala souhaite que son expérience inspire d’autres jeunes à se lancer en politique. «Je veux montrer aux jeunes de Lachine qu’ils sont capables d’avoir un impact dans leur arrondissement, dit-il. Il faut s’impliquer, faire du bénévolat. Ça commence quelque part.»

Pour l’instant, le jeune conseiller ne s’est fixé aucun objectif quant à son avenir politique, à long terme. «Je trouve que ce serait marcher avec des œillères, comme les chevaux. C’est une vision trop carriériste. J’ai toujours marché la tête haute, en regardant ce qui se passe autour de moi. Tout ce que je veux, c’est le bien de la population», soutient-il.

Younes Boukala fait partie des 11 candidats de 35 ans et moins élus au sein des arrondissements de Montréal.

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