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Les tricoteuses de Surrey. Photo: TC Media/Isabelle Bergeron

Les Tricoteuses de Surrey partagent non seulement une passion pour le tricot et le crochet, mais aussi le souci du bien-être d’autrui. Chaque semaine, leurs doigts de fée confectionnent des accessoires pour garder au chaud petits et grands.

Maille à l’endroit, maille à l’envers, les femmes manipulent soigneusement les aiguilles. Tous les lundis, elles se rassemblent au Centre aquatique et communautaire Surrey, à Dorval.

«Notre mission, c’est de prendre soin des personnes qui sont dans le besoin», souligne Louise Claude, qui siège sur le conseil d’administration de l’association, qui existe depuis plus de 25 ans.

Les membres, tous des femmes, profitent de ce rendez-vous hebdomadaire pour échanger des idées et des patrons ainsi que pour apprendre de nouvelles techniques. Tricotant et crochetant à la maison les autres jours de la semaine, elles présentent fièrement leurs créations à leurs complices.

«Ça me tient occupée. C’est bon pour le moral et pour la mémoire», indique Lucia Rossi, tout en fabriquant un châle violet. La femme de 89 ans, accompagnée de sa fille âgée dans la cinquantaine, a renoué avec le plaisir de tricoter lorsqu’elle s’est jointe aux Tricoteuses de Surrey, il y a deux ans.

Les femmes discutent, s’entraident et rient, tout en restant concentrées sur leur travail. «On a beaucoup de plaisir. Il y a un esprit de camaraderie», commente Lise Chartrand, avec en main des sucres à la crème qu’elle a cuisinés pour les Fêtes.

Depuis près de 20 ans, elle fait partie de ce groupe tissé serré. «Pouvoir aider des aînés et des personnes moins nantis, c’est motivant. Les gens qui reçoivent sont très reconnaissants», soutient l’octogénaire.

Inventaire

Grâce à des dons, les tricoteuses produisent, à l’aide de pelotes de laine de toutes sortes et de différentes couleurs, un vaste inventaire d’accessoires, comprenant entre autres couvertes, châles, liseuses, chandails, tuques et pantoufles.

Chaque année, en novembre, ces articles sont remis à des centres hospitaliers ainsi qu’à des groupes et organismes communautaires de l’Ouest-de-l’Île. «Ce ne sont pas seulement pour les aînés», fait savoir Mme Claude.

C’est notamment le cas de la Maison Elizabeth House, située à Notre-Dame-de-Grâce, qui offre du soutien aux parents, notamment aux jeunes mères et aux jeunes filles enceintes.

Cette année, ce sont environ 1000 accessoires qui ont été confectionnés et remis à des personnes dans le besoin.

Intergénérationnel
Le nombre de membres a considérablement augmenté chez les Tricoteuses de Surrey. Au cours de la dernière année, une vingtaine de personnes se sont jointes à l’organisme, qui compte maintenant 76 tricoteuses.

«Lorsque je suis arrivée, il y a 10 ans, nous étions une vingtaine», avance Louise Claude.

Les femmes de 55 ans et plus ne sont pas les seules à démontrer un intérêt pour le tricot et le crochet. Une quinzaine de filles et garçons inscrits au Club des enfants Surrey se sont joints à elles cet été.

Les Tricoteuses de Surrey espèrent avoir transmis leur passion à ces jeunes qui, peut-être un jour, assureront leur relève.

Historique
C’est en mars 1991, sous le nom du «Club Whichcraft», qu’est née l’initiative. Des femmes se rassemblent pour réaliser différents travaux d’artisanat, tels que broderie, macramé, tapisserie, tricot et crochet. Au fil des années, le tricot et le crochet deviennent les principales techniques utilisées par les membres. En septembre 2011, le nom change pour «Les Tricoteuses de Surrey Knitters».

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