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La réalité budgétaire montréalaise

Je réagis aux opinions soumises au Messager par mes concitoyens ces dernières semaines par rapport au déficit budgétaire de notre arrondissement. La situation est troublante, mais avant de s’en prendre à nos élus locaux, il faut considérer la structure fiscale de la Ville de Montréal et de ses services d’agglomération.

La majorité des Lachinois sont en faveur de la revitalisation et de la densification de notre quartier central. Et pourquoi pas? Avec la relocalisation de certaines activités industrielles et l’arrivée de nouveaux ménages, on pourrait s’attendre à une amélioration de nos espaces publics et à une offre plus diversifiée dans les commerces et services de proximité.

Non moins important, le développement immobilier en cours est censé augmenter l’assiette fiscale de Lachine, comme c’est le cas dans toutes les municipalités à l’extérieur du 514. Hélas, la Ville de Montréal préfère rapatrier la totalité des recettes de taxes, retournant des quotes-parts aux arrondissements, après avoir payé ses services centraux. Plusieurs de ces services n’interagissent peu ou pas avec les citoyens en arrondissement.

Entre-temps, Lachine va accueillir des centaines de nouveaux ménages, mais doit réduire ses services locaux et couper 15 postes. Frustrant et choquant certes, mais la cause n’est ni le réaménagement de la Promenade du Rail, ni aucune autre décision prise ici à Lachine.

Moi, c’est à la Ville de Montréal que je réclame la juste part des choses. Son Plan de transport néglige sérieusement Lachine et l’Ouest-de-l’Île en matière de transport en commun. Montréal préfère plutôt un tram dans Ville-Marie qui suit en parallèle le métro existant à coup de milliards. Réclamons le juste retour du balancier.

Raymond Beshro, urbaniste

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