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Cumulus combat la toxicomanie depuis 20 ans

Cumulus lutte contre la toxicomanie depuis 20 ans. Cette année, des anciens et des nouveaux membres de l’organisme se sont rassemblés pour fêter son anniversaire à la Vieille Brasserie, à Lachine.

«J’avais aucune idée de l’ampleur qu’allait prendre Cumulus lorsque je l’ai fondé à l’âge de 23 ans», a raconté Marie-Anne Sauvé, directrice du Cumulus, lors du discours d’ouverture.
Sa motivation d’alors était d’employer une approche différente auprès des jeunes.

«La prévention, il y a 20 ans, était fait de manière répressive. C’était très choc, très axé sur la peur. Je voulais mettre en branle quelque chose de différent, de novateur », relate-t-elle.

Ancienne membre, Chloé Landreville, est reconnaissante pour le soutien qu’elle a reçu chez Cumulus. «Je traversais une période difficile durant mon secondaire», raconte cette jeune femme dans la vingtaine, convaincue que son chemin aurait été moins prometteur si elle n’avait pas connu cet organisme. Cette jeune mère, apprécie surtout l’esprit critique qu’elle a acquis grâce à l’approche de Cumulus.

«J’ai appris à me responsabiliser avant d’agir. Question d’évaluer les conséquences de mes gestes, explique-t-elle. Ce n’est pas mauvais de prendre un verre, mais il nous faut de vérifier si la raison qui nous motive à le prendre l’est…».

Une approche réflexive
L’idée de la fondatrice de Cumulus est toujours restée la même: amener les jeunes à se questionner par eux-mêmes, «sans vouloir leur imposer quoi que ce soit».

Intervenante en toxicomanie, Isabelle Lavoie, mise sur l’importance d’avoir une approche sans jugement.

«Même si on est dans une position où on aimerait dire au jeune que ce qu’il fait n’est pas correct, il faut le laisser être. Il faut l’écouter. Sinon il est sur la défensive et évite de s’ouvrir à l’autre», affirme-t-elle d’un ton ferme. «Il faut le laisser lui-même reconnaître ses erreurs et une fois cela acquis, il est possible d’intervenir pour l’aider», précise l’intervenante.

En soirée, la Fondation Jeunes Québec a remis un chèque d’une somme de 10 000$ pour appuyer un projet de Cumulus, mené de concert avec l’école secondaire Sophie-Barat.

Au programme, les jeunes de cette école auront accès à des ateliers en musique, en art et en écriture comme moyen d’expression et de gestion des émotions.

«Au lieu de boire quand on sent moins bien, ces ateliers offrent une alternative: celle de s’adonner à l’écriture ou de l’art, par exemple, pour gérer les moments où on va moins bien», lance Chloé Landreville, elle qui a souvent opté pour le dessin comme exutoire.

Cumulus en un coup d’oeil
Marie-Anne Sauvé, formée en travail social et en toxicomanie, a effectué ses premières expériences pratiques au sein d’une auberge du cœur, en 1995.

À ses débuts, l’organisme agissait auprès de trois écoles primaires et une école secondaire. Aujourd’hui, 70 milieux différents, dont une trentaine d’écoles primaires et vingt écoles secondaires ont recours aux services de l’organisme.

En 20 ans, Cumulus a animé plus de 12 000 ateliers dans des groupes de jeunes et soutenu individuellement plus de 2 150 mineurs.

L’organisme est doté présentement de dix intervenants.

Les sujets abordés par Cumulus sont liés aux drogues, à l’alcool, à la cigarette et les boissons énergisantes ainsi qu’aux notions psychologique du plaisir et de la gestion des risques.

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