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Grève possible au Sheraton de l’aéroport

Photo: Archives /TC Media

Un débrayage pourrait être déclenché de façon imminente au Sheraton de l’aéroport à Dorval, l’un des hôtels d’envergure du secteur, comptant 465 chambres. Les travailleurs du Syndicat des métallos, affilié à la FTQ, ont voté lundi, dans une proportion de 95,2%, un mandat de grève à déclencher au moment jugé opportun.

Par voie de communiqué, la FTQ a fait savoir que les syndiqués ont également demandé unanimement qu’une nouvelle assemblée soit convoquée seulement lorsqu’une offre «satisfaisante et intéressante» serait formulée par l’employeur.

Selon la porte-parole de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Clairandrée Cauchy, le syndicat compte 120 membres affectés à diverses tâches à l’hôtel dorvalois.

«L’employeur demande un gel des salaires de trois ans, cherche à couper six congés, à augmenter la cotisation des travailleurs au régime d’assurances et à réduire les conditions de travail des cuisiniers», explique à TC Media le représentant des Métallos, Benoît Locas.

«Nos membres ont déjà accepté des reculs en 2010, au moment où l’hôtel vivait une transition en raison du changement de bannière, de Hilton à Sheraton», ajoute le délégué syndical de la FTQ.

«Nous, on veut négocier, mais on sent de la réticence du côté de l’employeur, ajoute M. Locas. On ne souhaite pas aller en grève, mais nous sommes prêts à la faire s’il le faut».

Toutefois, aucune date de débrayage général n’est encore fixée.

Au moment de publication, TC Media n’avait pas encore reçu les commentaires du directeur général de l’hôtel, Kevin Gillespie.

Rencontres de conciliation
Depuis l’automne dernier, quatre rencontres ont eu lieu en présence du conciliateur Mathieu Lebrun. La dernière en date s’est tenue en février.

Même un représentant du Fonds de solidarité de la FTQ s’est déplacé, «mais l’employeur n’a pas voulu dévoiler ses chiffres», affirme le représentant syndical de la FTQ, en ajoutant «nous ne sommes pas des fiscalistes, nous sommes des négociateurs».

«La patience a ses limites. Il faut dénouer l’impasse. Il est temps de passer aux choses sérieuses et de poser des actions concrètes», a lancé en conclusion Benoît Locas.

Le Syndicat des métallos regroupe plus de 60 000 travailleurs de tous les secteurs économiques.

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