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Nouveau zonage: Lachine veut redynamiser la rue Notre-Dame

Photo: Archives /TC Media

L’arrondissement de Lachine vient d’adopter un nouveau règlement pour «moderniser et revamper» la rue Notre-Dame, une artère qui a connu ses heures de gloire avant les années 1980. Le règlement comprend plusieurs dispositions, dont un affichage perpendiculaire au trottoir et plus de souplesse dans les types de commerces.

Le règlement permettra aussi de combiner deux activités compatibles dans un même local, par exemple un restaurant et une épicerie fine ou bien un café Internet et une librairie.

En plus de projets particuliers, tels l’implantation du wi-fi, l’exposition de voitures anciennes (en juin) et les grandes murales historiques déjà visibles à quelques endroits, la règlementation sera simplifiée afin de «favoriser l’épanouissement des commerces».

«Revamper la rue Notre-Dame»
Le maire de Lachine, Claude Dauphin, qui a fait la présentation du règlement, le 13 avril dernier, à la séance du conseil d’arrondissement, a lui-même parlé de «revamper» la rue Notre-Dame.

Dans ses commentaires de présentation, M. Dauphin a expliqué que le règlement de zonage existant «n’est plus adapté aux nouvelles réalités commerciales de l’arrondissement».

L’arrondissement souhaite notamment l’implantation de nouveaux établissements avec service de boissons alcoolisées, tels des resto-bars, des terrasses, etc. «De beaux bars modernes et branchés, comme en Europe», a lancé M. Dauphin en cours de séance.

«Nous avons pris cette décision afin de moderniser et de dynamiser l’artère. Nous désirons avoir de beaux restaurants avec permis de bar, comme il en existe dans d’autres quartiers de Montréal», a répété à TC Media le maire de l’arrondissement.

Les zones touchées sont celles où sont déjà présents des établissements avec permis d’alcool.

Par le biais de ce règlement, Lachine veut aussi réviser la délimitation de la zone commerciale Notre-Dame et apporter des modifications aux boutiques artisanales.

«La population de l’arrondissement s’accroît et se transforme peu à peu, a ajouté le maire de Lachine. Nous devons nous adapter et permettre l’arrivée de nouveaux commerces, qui devront répondre aux besoins d’une clientèle plus diversifiée».

Une promenade sur Notre-Dame
La rue principale à Lachine était une artère très dynamique avant les années 80. Elle compte aujourd’hui une centaine de places d’affaires actives, une vingtaine de locaux vacants et quelques immeubles placardés, entre les 6e et 19e avenues.

TC Media a parcouru la rue dans les deux sens pour compter, entre autres, quatre dépanneurs, quatre restaurants, au moins cinq salons de coiffure, une pharmacie, une banque, une caisse populaire, une animalerie, une lunetterie, une clinique dentaire, un denturologiste et quelques bureaux d’affaires, dont le Regroupement de Lachine.

Plusieurs de ces commerçants et gens d’affaires choisissent d’ouvrir le jour seulement, n’ouvrent pas le soir en semaine, pas même le dimanche.

Au cours des vingt dernières années, plusieurs établissements ont quitté la rue Notre-Dame, dont la pharmacie Jean Coutu, qui est allée s’installer sur la rue Victoria, et l’épicerie IGA, tout à côté, sur la 28e Avenue. Et en remontant plus dans le temps, on pourrait aussi se rappeler des Woolworth, Kresgee et Steinberg, parmi d’autres grandes chaînes, qui étaient prospères sur la rue principale, aujourd’hui complètement disparues.

Plus de service, plus d’heures d’ouverture
La présidente de Meubles Domon, Marie-Hélène Domon, soutient qu’il y a un avenir pour la rue Notre-Dame. «L’arrondissement est proactif, selon elle, Lachine espère renipper son artère principale».

Meubles Domon, c’est une entreprise familiale présente sur la rue Notre-Dame sans interruption depuis 1960.

Mme Domon, dans un entretien accordé à TC Media dans les bureaux administratifs de son entreprise, qui compte trois magasins, a évoqué quelques éléments positifs à cela, comme la population en croissance et l’aménagement prochain de la gare du Canal.

Pour elle, la gare du canal, prévue sur le boulevard Saint-Joseph en 2015, est un projet qui devrait «amener de nouveaux citoyens et des commerces de proximité» dans le secteur de Lachine-Est. Il faudrait aussi, ajoute-elle, «y attirer une épicerie, un comptoir de poste et de petites boutiques».

Mme Domon soutient aussi que les marchands doivent fournir un effort. «Il faudrait offrir plus de service, ce qui veut dire des heures d’ouverture prolongées. Il faudrait de la concertation». Selon elle, «la revitalisation passe par plus de commerces et plus d’heures de service pour générer de l’affluence et créer de la demande».

Association du centre-ville de Lachine

La présidente de l’Association du centre-ville de Lachine (ACVL), Janie St-Pierre, est copropriétaire de la boutique Au bal masqué, ouverte depuis deux ans sur Notre-Dame.

Selon la jeune commerçante, «il y a de l’avenir et plein de défis à relever sur la rue». Mme St-Pierre accueille surtout avec plaisir une règlementation plus souple sur l’affichage. Ce qui permettra, entre autres, l’installation d’affiches, pancartes et enseignes en perpendiculaire au-dessus du trottoir. Des panneaux plus jolis et plus faciles à voir.

«Nous offrons un service unique dans notre boutique, explique Mme St-Pierre. Nous n’avons pas de concurrence sur la rue en matière d’accessoires de party et de déguisements. Nous sommes un magasin de destination et les affaires vont bien».

Mme St-Pierre a précisé qu’une cinquantaine de commerçants, gens d’affaires, professionnels et groupes communautaires, qui logent sur la rue, sont représentés au sein de l’ACVL sur une base volontaire.
L’association organise des activités spéciales sur la rue. Après la cabane à sucre, en mars, ce sera le retour du Club des voitures anciennes, en juin.

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