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La CDEC LaSalle-Lachine victime de la restructuration

Photo: Collaboration spéciale/ Reroupement Lachine

La Corporation de développement économique communautaire (CDEC) LaSalle-Lachine perd 150 000$ de son budget de fonctionnement, soit environ 23%, à la suite de la restructuration des organismes de développement économique de Montréal qui dure depuis maintenant deux ans.

« Deux agentes de développement ont perdu leur emploi. Nous on perd des collègues, mais la communauté, elle, perd de l’expertise dans les enjeux socio-économiques du secteur », explique le directeur général, Henri Chevalier.

La subvention fédérale annuelle, qui provenait de l’Agence de développement économique du Canada (DÉC), a été abolie le 1 er avril.

Selon M. Chevalier, une partie du mandat de la CDEC, qui agit en partenariat avec le gouvernement depuis 1998, a été transféré au nouvel organisme PME Montréal, créé à l’automne pour remplacer les Centre locaux de développement (CLD).

« L’entreprenariat n’est qu’une composante du développement économique, il faut aussi songer à mettre en place les conditions sociales nécessaires à ce que ces entreprises viennent s’installer sur le territoire. C’est-à-dire veiller à ce que la main-d’œuvre puisse aller travailler, soit en créant des camps de jour ou en faisant pression pour obtenir plus de places en CPE », soutient-il.

Nouveau modèle
La décision d’abolir le partenariat s’explique par le nouveau positionnement de la Ville de Montréal face au développement économique en région métropolitaine selon le directeur régional du bureau des affaires pour DÉC, Jean-Philippe Brassard.

« On juge qu’une nouvelle approche est préférable, où on va aligner nos interventions avec les villes et le gouvernement du Québec vers l’atteinte d’objectifs communs », commente M. Brassard.

Le directeur régional refuse de confirmer la création d’un nouvel organisme pour veiller au développement socio-économique montréalais, parce que les projets « n’auraient pas été approuvés » par les partis impliqués.

M. Brassard promet toutefois que le gouvernement fédéral n’allait pas abandonner les Montréalais.

« Nous allons continuer à investir dans des projets qui vont emmener de la stimulation économique, de la création d’emploi, que ce soit des OBNL ou des entreprises dans le cadre de notre mandat de développement régional », conclut-il.

Pour sa part, M. Chevalier déplore que cette restructuration entraînera l’abandon du soutien aux initiatives locales, comme celles du développement de Lachine-Est. Malgré les bonnes intentions du fédéral, il croit que les communautés perdront leur droit de parole.

 

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