Soutenez

Réseau électrique métropolitain: Lachine rate le train

La gare de train Bois-Franc de l'AMT dans l'arrondissement Saint-Laurent. Photo: Isabelle Bergeron

Lachine et les autres arrondissements du Grand Sud-Ouest ont été les grands oubliés du nouveau Réseau de train électrique métropolitain (REM) annoncé le 22 avril par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

« C’est une bonne nouvelle pour le transport en commun à Montréal, a déclaré le maire de Lachine, Claude Dauphin. Pour notre part, il va falloir trouver une autre solution. Nous espérons encore faire valoir notre point de vue lors des consultations publiques. »

La décision de la CDPQ est d’autant plus controversée puisque que Lachine vient d’annoncer le développement de Lachine-Est, qui ajouterait quelque dix mille âmes à la population en moins de dix ans. Les résidents et les élus s’attendaient à ce que le lien entre l’aéroport et le centre-ville se fasse par le sud, et non par le nord, qui est déjà bien desservi par le métro et le train de banlieue.

Le maire de Lachine ne s’avoue pourtant pas vaincu. « Nous travaillons présentement en collaboration avec la ville-centre afin de développer notre propre réseau de tramway. Je pense qu’il y a d’autres bonnes nouvelles à venir », a laissé sous-entendre M. Dauphin.

D’ailleurs, les maires de LaSalle et de Dorval ont décidé de se joindre à lui pour ouvrir des discussions avec le député de Marquette, François Ouimet, pour faire modifier le tracé.

Sans issue
Pour le moment, Lachine devra se contenter de la gare du Canal, dont la livraison est prévue d’ici la fin de l’année, sur la ligne de train de banlieue Candiac.

L’aménagement de cette portion, qui aurait nécessité d’importants travaux pour adapter les rails au REM, aurait été trop coûteux pour la CDPQ.

« L’objectif était de mettre au point un projet qui serait profitable pour la Caisse de dépôt et il aurait fallu construire des tunnels pour passer par le Sud. Ça aurait entraîné des coûts de près d’un milliard de dollars de plus », a commenté le vice-président principal, infrastructure et Placements privés pour la CDPQ, Macky Tall, lors de la conférence de presse de vendredi.

D’autres entraves sont venues mettre fin à la considération de cette ligne dans le tracé du REM. Les travaux sur l’échangeur Turcot, qui auraient retardé de quelques années la livraison du train et le fait que ce corridor ferroviaire est réservé prioritairement aux convois de marchandises ont aussi été cités.

Présentement, la ligne de Deux-Montagnes offre 25 départs par jour dans les deux sens, alors qu’avec le nouveau système, il y en aura 160. « Ce gain de capacité, soit près de quatre fois plus de passagers, aurait été impossible sur une ligne où le service est interrompu pour laisser passer les marchandises », a continué le vice-président.

Le REM sera le 3e plus grand réseau de transport automatisé au monde après ceux de Dubaï et de Vancouver. Il comprendra 24 stations qui relieront les deux rives au centre-ville sur une distance de 67 km.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.