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Taxi Angrignon résiste à la compétition

Photo: TC Media - Sylvain Ryan

L’arrivée d’Uber et de Téo Taxi bouscule l’industrie, mais Taxi Angrignon tire tout de même son épingle du jeu avec 110 véhicules et ses quelque 1200 appels par jour.

L’entreprise située dans les anciens locaux de la Banque Nationale, à l’angle de la 90e Avenue et de la rue Airlie, profite d’une grande fidélité de sa clientèle.

«Les gens aiment nos taxis parce nous sommes à quelques minutes de leurs résidences. Plusieurs personnes du troisième âge ont encore l’habitude de prendre le téléphone. Peut-être que dans 10 ou 20 ans, ça va changer», explique le gérant, Richard Lynch.

Jusqu’à maintenant, Uber n’affecte pas trop Taxi Angrignon, selon M. Lynch. «Avec eux, il n’y a rien de concret, que du ouï-dire. On a peut-être perdu quelques appels, mais on ne peut dire si c’est causé par ça ou la récession. Uber n’a jamais de chiffres précis et c’est toujours de l’exagération», dit-il.

Voitures électriques
Depuis mai 2015, Taxi Angrignon compte 80 véhicules électriques. Celles de Téo Taxi d’Alexandre Taillefer ne représentent donc pas une menace.

«Pour nous dans le sud-Ouest, ça n’a pas tellement d’impact pour le moment parce qu’ils sont surtout au centre-ville», dit M. Lynch.

De plus, l’entreprise de offre une panoplie de services que son compétiteur ne couvre pas, notamment le déverrouillage de portières, le survoltage de batteries et surtout, le transport adapté.

«Ça nous aide beaucoup. Si on perdait ça, ce serait plus difficile», reconnaît Richard Lynch.

Inquiétude chez les chauffeurs
La venue d’Uber inquiète surtout les chauffeurs. En 1985, les permis de taxis valaient environ 12 000$, alors qu’aujourd’hui, ils coûtent tout près de 200 000$.

«Ceux qui font du taxi peuvent gagner leur vie, mais avec Uber, certains pensent à leur retraite et à ce qu’ils feront quand ils cesseront de faire du taxi. Les permis risquent de perdre de la valeur, jusqu’à 100 000$ et peut-être moins», précise le gérant.

Taxi Angrignon compte 140 chauffeurs qui couvrent le Grand Sud-Ouest depuis 1993.

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