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«À la fin, c’est l’amour qui gagne»

Photo: TC Media/Isabelle Bergeron

Certains membres de la communauté musulmane de LaSalle refusent de céder à la panique au lendemain des attentats de la grande Mosquée de Québec qui ont fait six morts et plusieurs blessés.

«Ça m’attriste beaucoup, tous ces gens qui ont perdu la vie, mais je ne peux me résoudre à vivre dans la peur.  J’ai déjà vécu trop d’horreur en Algérie durant la Guerre civile», confie Abdessalem Senouci en route pour la prière du midi.

Le centre de communauté islamique de LaSalle est bien tranquille en ce lundi midi. Rien à voir avoir les événements de la veille, souligne le père de famille qui a fait son service militaire de 1990 à 1995 dans son pays d’origine. Il précise que les fidèles sont peu nombreux à prier en semaine. L’achalandage est plus élevé la fin de semaine, surtout à cause des familles

M. Senouci pense qu’il faudrait arrêter de donner de l’importance à ce genre d’attentat qu’il qualifie de barbares. «Je suis prêt à leur pardonner, précise-t-il. On leur a joué dans la tête. Le monde entier est bouleversé, il ne faut pas publiciser ce genre d’événement».

Surveillance policière
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) assure une surveillance accrue des lieux de culte musulmans depuis dimanche soir. Un membre de la communauté, qui désire garder l’anonymat, confirme que des patrouilleurs étaient passés tôt le matin pour discuter avec lui. Les policiers ont notamment suggérer de signaler tout comportement suspect.

«Moi, si je vois quelque chose de suspect, j’appelle les policiers sans hésitation», souligne l’aîné, précisant qu’il faut différencier paranoïa et vigilance.

Les portes du centre sont toujours ouvertes pour qui veut le visiter. «Nous sommes tous des êtres humains après tout, et à la fin, c’est l’amour qui gagne»,  insiste Abdessalem Senouci, souriant.

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