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Les étudiantes de Cavelier prennent leur place au basketball

Photo: TC Media / Isabelle Bergeron

Grâce au projet d’une élève de Cavelier-De LaSalle intitulé, Les filles peuvent faire ce que font les garçons, des étudiantes de l’école ont pu s’approprier leur terrain de basketball et prendre leur place sans être gênées par les garçons. Forte de son succès, l’expérience pourrait être répétée l’an prochain.

C’est, Sharnel Reid, une étudiante de 15 ans, qui est derrière cette initiative particulière. Pendant quatre activités à l’heure du dîner, la jeune femme a permis aux à une cinquantaine d’élèves, en majorité des filles, de prendre d’assaut le terrain de leur école.

La genèse
Sharnel Reid n’osait pas s’imposer lors des parties puisque les garçons y étaient plus nombreux et que leur jeu était souvent intense et compétitif. Avant de mettre son projet sur pied, la jeune femme a consulté plusieurs de ses consœurs. En posant quelques questions, elle s’est rendue à l’évidence qu’elle n’était pas seule dans cette situation et qu’un changement s’imposait.

Elle a aussi découvert que les gars désiraient que leurs compagnes de classe se joignent à eux, mais qu’ils ne se doutaient pas que leur jeu plus compétitif les en dissuadaient.

Son idée, elle l’a proposée au Centre d’affaires étudiant Desjardins (CAED), qui a accepté de l’accompagner dans l’élaboration de son projet. Ce centre, qui fête cette année son dixième anniversaire, est exclusif à l’école secondaire Cavelier-De LaSalle. Son but est de stimuler et développer les compétences entrepreneuriales des élèves et de leur offrir leur soutien pour mener à terme leurs idées.

Ainsi avec l’aide du CAED, elle a d’abord discuté de son idée avec le responsable des sports à l’école de LaSalle, Marcel Caan. À son grand étonnement, M. Caan pensait justement organiser une telle activité pour susciter l’intérêt des filles pour les jeux libres. «Sharnel a eu une bonne idée pour démontrer que leur participation dans les activités sportives est souhaitée et qu’elles y ont droit».

L’approbation du directeur a ensuite donné le feu vert à Sharnel pour que son idée prenne enfin vie.

Embûches, obstacle et… réussite
Selon Sharnel, sa patience s’est développée, «quand on voit le produit final, on ne se doute pas de tout le processus nécessaire. J’étais souvent frustrée devant des obstacles que je croyais insurmontables», mais Cynthia Collette, Agente de développement au CAED, a aidé l’étudiante à trouver des solutions pour atteindre son objectif.

Alors que l’idée initiale était de faire jouer seulement les filles, l’instigatrice du projet a pris conscience que personne ne voulait réellement exclure les garçons, mais seulement que tous apprennent à jouer ensemble.

«Lors des matchs, les jeunes hommes se joignaient à elles, et ils les aidaient à s’améliorer, leur faisaient des passes», relate Sharnel Reid, impressionnées par l’attitude des participants.

L’an prochain, la jeune entrepreneuse voudrait réitérer l’expérience, mais augmenter les rencontres à deux fois par semaine et organiser un tournoi avec des équipes.

Ce qu’elle souhaite par-dessus tout, par contre, c’est que les filles osent s’inscrire davantage dans les sports parascolaires et qu’elles s’y sentent à leur place.

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