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Un an en mission en Haïti pour un lieutenant du poste 13

Mario Bergevin Centre de loisirs Sainte-Catherine Labourée. Photo: TC Media / Isabelle Bergeron

Le lieutenant du poste de quartier 13, à LaSalle, Serge Archambault, est de retour d’Haïti après un an de mission de maintien de la paix pour l’Organisation des Nations Unies (ONU). Il souhaitait atteindre cet objectif professionnel depuis 1995.

En plus des policiers canadiens, des agents de partout à travers le monde ont été déployés depuis les 13 dernières années pour la Minustah (Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti).

«Échanger avec des confrères de partout dans le monde m’a permis de voir mon travail d’une façon différente», explique M. Archambault, en poste sur le territoire laSallois depuis 2005.

Le lieutenant a beaucoup appris sur les conditions de travail et les lois des différents pays d’origine des collègues qu’il a côtoyés durant son séjour. Il a notamment été surpris de découvrir que «les lois concernant le port d’arme au Sénégal sont similaires à celles en vigueur au Canada».

Serge Archambault a été déployé à Carrefour, en banlieue de la capitale Port-au-Prince, afin d’aider les policiers nationaux. Son travail ne consistait pas à patrouiller les rues de la ville, mais plutôt à conseiller les agents au sujet des droits humains et à inspecter les cellules pour s’assurer de leur salubrité.

Il a fait ce travail pendant deux mois avant d’être l’officier chargé de ceux qui forment les nouveaux agents de la mission de l’ONU sur les réalités haïtiennes. Ces séances d’information sont données par les policiers locaux afin de faciliter le contact, la compréhension et les premiers échanges.

Le lieutenant Serge Archambault joue le père Noël dans un orphelinat, lors d’une mission de maintien de la paix en Haïti.

Générosité
Le lieutenant était sur place lors de l’élection présidentielle, en novembre 2016. Pour l’occasion, un nombre plus important d’agents internationaux avaient été déployés pour assurer la sécurité des Haïtiens. M. Archambault a été impressionné par la grande résilience de ce peuple.

L’histoire d’un policier national qui a marché pendant quatre heures pour se rendre dans un bureau de vote l’a particulièrement touché. «Si personne n’y allait, le bureau restait fermé. Il l’a donc fait pour donner à son peuple l’occasion de faire entendre sa voix», raconte-t-il.

M. Archambault revient à LaSalle encore plus convaincu que «le rire est un langage international et que le partage d’un repas est le meilleur terrain d’entente». Selon lui, on peut découvrir une bonne partie de la culture d’un peuple par sa nourriture.

En avril, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la fin de cette mission de paix. Des agents sont depuis en charge de la transition.

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