Verdissement à LaSalle

Un projet de verdissement des emprises de ligne électrique aérienne à LaSalle, Verdun, Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Saint-Léonard et Saint-Laurent donne espoir d’accroître la biodiversité dans ces milieux.

LaSalle souhaite verdir le terrain aux abords de la piste cyclable du canal de l’aqueduc, principalement entre la rue Gagné et le boulevard Bishop-Power.
Des nouveaux arbres y seront plantés et du mobilier urbain sera ajouté.

La végétation, comme les vinaigriers, sera contrôlée en implantant d’autres espèces moins envahissantes et indigènes au Québec.

«Les emprises, lorsqu’elles accueillent des arbustes notamment fruitiers, ainsi que des étendues d’eau, au lieu de vastes espaces gazonnés, peuvent accueillir une biodiversité composée d’insectes pollinisateurs, d’oiseaux migrateurs et de petits mammifères, d’amphibiens et de reptiles», explique le président du Comité écologique du Grand Montréal, Erik Bassil.

Une fois aménagées, elles constituent également des lieux que les humains peuvent apprécier et forment des ilots de fraicheur selon M. Bessil, citant l’exemple du boisé du parc Marcel-Laurin, dans Saint-Laurent.

«S’il fait 36 degrés Celsius dehors, tu seras plus proche des 25, 26 degrés en rentrant dans le boisé», fait-il valoir.

Le comité exécutif de la Ville a autorisé une dépense spéciale de 739 000$ pour les cinq projets.

Entente
Les arrondissements avaient déposé des demandes d’aide financière en décembre dans le cadre d’une entente de 1,5 M$ sur trois ans conclue en 2015 entre Hydro-Québec et la Ville de Montréal. Chaque projet bénéficiera d’environ 153 000$.

L’entente survenait dans la foulée de l’abattage controversé de près de 200 arbres situés dans une emprise électrique traversant deux parcs d’Anjou en mars 2015, de même que la coupe de dizaines d’arbres le mois suivant, sur une emprise traversant le Parc-nature Bois-de-Liesse, ainsi que le Bois-de-Saraguay, dans Ahuntsic-Cartierville.

Selon Hydro-Québec, les coupes étaient nécessaires afin d’empêcher des arbres à grand déploiement de menacer les lignes à haute tension.

La société d’État reconnaît que cela a pu modifier la biodiversité. «En même temps, si une nouvelle plantation se fait, avec de nouvelles essences d’arbres, de nouvelles herbes, de nouvelles plantes, et bien une nouvelle biodiversité s’installe», mentionne le porte-parole Jean-Philippe Rousseau.

Les projets seront réalisés à compter de l’automne prochain et pourront s’échelonner sur plusieurs années.

Autres initiatives
Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles envisage l’aménagement paysager de traverses informelles, où l’agriculture urbaine sera possible.

Saint-Laurent souhaite «une oasis pour le papillon monarque», un projet d’aménagement faunique pour favoriser cet insecte, les pollinisateurs et les oiseaux dans un corridor de biodiversité. Un concours d’architecture de paysage est en cours.

De son côté, Saint-Léonard désire aménager et mettre en valeur des bassins situés dans un secteur résidentiel.