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Mélange des cultures musicales

Photo: Michael Slobodian

Kiya Tabassian ne se doutait sûrement pas qu’en arrivant au Canada avec sa famille, en provenance de l’Iran, il allait devenir un jour un ambassadeur de la diversité culturelle québécoise. Depuis 20 ans, avec son groupe Constantinople, il arpente le monde avec sa musique persane dans son spectacle Jardins migrateurs présenté au Centre culturel et communautaire Henri-Lemieux.

La formation tient son nom de la ville légendaire fondée en l’an 330 par l’empereur roman Constantin 1er, inspiré de Rome, un carrefour de connaissances et d’échanges de plusieurs civilisations.

«À l’image de la ville, Constantinople, le groupe, est un lieu de rencontre entre différentes périodes, époques et traditions musicales. Nous sommes des passeurs de mémoires. Nous avons le souci de savoir d’où l’on vient pour mieux savoir où l’on va», explique le fondateur et directeur artistique, Kiya Tabassian.

Couleurs musicales

S’inspirant d’une longue tradition musicale, les pièces du groupe sont très actuelles. Quant à ses sonorités, elles viennent de partout. Kiya Tabassian joue le Sétar (luth préislamique), Pierre-Yves Tremblay de la Viole de gambe (sorte de violon d’origine espagnole) et Patrick Graham percussionniste.

Dans Jardins migrateurs s’est ajouté Ablaye Cissoko en tant qu’artiste invité. Ce musicien d’origine sénégalaise est un virtuose de réputation internationale de Kora. Cet instrument à cordes à la fois harpe et luth, dont la caisse de résonnance est couverte d’une peau d’animal, est d’origine mandingue, un peuple de l’Afrique de l’Ouest.

«Notre musique a des racines qui viennent de différents arbres et espèces musicaux. Elles sont persanes, jazz, orientales et africaines. Elles forment ce jardin», précise M. Tabassian.

Le leader du groupe hésite tout de même à utiliser le mot métissage pour définir leur musique.

«Il est toujours difficile de mettre des mots sur ce que nous faisons, car cela banalise un peu. Notre musique est un univers sonore qui va au-delà d’une telle définition», ajoute-t-il.

Communication

La musique est un vecteur de rencontres qui permettent de mieux connaître celui ou celle qui en joue selon lui.

«Elle nous en apprend beaucoup sur la culture, mais surtout elle favorise la communication avec autrui. Avec Constantinople, on ne fait pas que des jam-sessions, on va plus loin. Il y a un dialogue qui s’installe entre nous», mentionne M. Tabassian, ajoutant que les Québécois sont un des publics les plus réceptifs aux autres cultures.

Depuis 1998, Constantinople a créé plusieurs dizaines de rencontres mémorables dans plus de 125 villes et 30 pays. Après la prestation à LaSalle, ils partiront pour Florence, en Italie.

Jeudi 17 mai, 20h. Centre culturel et communautaire Henri-Lemieux (7644, rue Édouard).

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