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Le CIMME: une école-usine unique à Montréal

Des soudeurs en action Photo: Hugo Lorini - TC Medias

Le Centre intégré de mécanique, de métallurgie et d’électricité (CIMME) de LaSalle est la seule école-usine hautement spécialisée de Montréal et affiche un taux de placement variant de 70% à 90%.

Les programmes ont été élaborés avec des employeurs et des représentants d’entreprises viennent rencontrer des élèves sur place. «Il y a un boom et je n’ai jamais vu ça en 12 ans. Nos gens font des stages et sont souvent embauchés par la suite», explique Serge Robitaille, directeur général depuis une douzaine d’années.

Un coup d’œil impressionnant
Le CIMME n’a rien d’une école conventionnelle. Dès qu’on franchit les portes, on découvre un pont-roulant de huit tonnes et une panoplie d’équipements valant entre 150 000 $ et 500 000$ chacun.

S’ajoutent 600 ordinateurs et un réseau de communication par fibre optique de 450 points de service du centre de 130 000 pieds carrés. Des équipements totalisant quelque 30 M$. Une murale de 95 drapeaux représente les pays d’origines de tous les élèves de l’établissement.

Apprentis soudeurs, machinistes et mécaniciens fourmillent dans l’édifice qui regroupe des ateliers (usinage, soudage-montage, électricité, fabrication de moules, tôlerie de précision, mécanique industrielle et machines-outils à commande numérique), des laboratoires (métrologie, hydraulique, pneumatique, automatisme) et de l’informatique (dessin industriel et dessin de bâtiment).

«C’est la seule école-usine du genre à Montréal. Il en existe seulement une semblable en Beauce. On peut avoir 140 soudeurs et il n’y a pas de fumée car on a un système de captation hors du commun», explique le directeur Serge Robitaille.

Inscriptions en hausse et emplois payants
Le CIMME reçoit entre 750 et 800 inscriptions annuellement, incluant ceux à temps partiel. Son budget d’opération est de 5,5 M$ et provient du ministère de l’Éducation. «On reçoit de 20 000$ à 25 000$ par élève. On achète la machinerie, on paie les salaires, on achète des tonnes d’acier, des kilomètres de fils de cuivre et autres. C’est une double gestion», explique Serge Robitaille.

Situé au 1100, rue Ducas, près du Cégep André-Laurendeau, le CIMME a ouvert ses portes en 1998 et est le résultat d’une collaboration entre la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) et le cégep.

Les frais d’inscription varient entre 500$ et 800$ pour une formation de 11 à 18 mois, à raison de 30 heure/semaine.

Une véritable usine
Le CIMME a tout d’une véritable usine. «Nos élèves entrent ici comme s’ils étaient en usine et notre programme d’assiduité doit être respecté», explique Cynthia Cloutier, conseillère en formation scolaire en charge des admissions.

«Nos admissions sont en hausse de 10 à 15% et on accueille entre 15% et 20% de jeunes de moins de 20 ans. C’est un nouveau phénomène», ajoute Mme Cloutier, qui déplore cependant le faible nombre de femmes qui ne constitue que de 3% à 4% de la clientèle.

Le CIMME accueille des gens venus d’autres pays et incapables de dénicher un emploi parce que leur diplôme n’est pas reconnu. «Ils viennent chercher une formation professionnelle pour les relancer sur le marché de l’emploi», explique Cynthia Cloutier.

Les élèves concrétisent des contrats. Lors de notre visite, des travailleurs fabriquaient 12 000 triangles de métal avec une machine à laser de 500 000$ pour répondre à une commande de la CSMB. Et des soudeurs fabriquaient des foyers extérieurs qui sont ensuite vendus.


Inscriptions: 750 à 800 par année
Clientèle à temps plein: 600
Nombre de femmes: 3% à 4%
Moyenne d’âge: 26 ans
Personnel: 80, dont 60 enseignants
Budget annuel: 5,5 M$

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