Zéro tolérance pour les massages érotiques à LaSalle

Alors que le maire Denis Coderre cherche encore une manière de s’attaquer au problème des salons de massages érotiques à Montréal, LaSalle adopte pour sa part une approche plus coercitive en interdisant totalement ce type d’établissement.

«Si ça vient à nos oreilles, c’est certain qu’on va intervenir. On ne peut pas laisser ça aller. Ce n’est pas permis du tout. C’est prohibé partout sur le territoire, affirme la mairesse de l’arrondissement, Manon Barbe.

La réglementation actuelle permet aux gens d’ouvrir un établissement offrant des soins de massothérapie, mais ils ne peuvent appeler leur établissement «Salon de massage». «Si un centre de soins, par exemple, offrait des massages érotiques, l’arrondissement contacterait immédiatement la police», explique Caroline Elliott, chargé de communication à l’arrondissement.

Il est de la responsabilité du propriétaire d’un établissement de s’assurer que son personnel est qualifié et qu’il respecte la loi.

Actuellement, l’arrondissement permet à un résident d’offrir des soins de massothérapie à sa résidence, à la condition de respecter les critères énoncés dans la règlement.

Les difficultés du centre-ville
Dans le cas de la Ville de Montréal, un an après la promesse du maire Coderre de sévir contre les salons de massages érotiques, les autorités municipales cherchent encore une manière de s’attaquer au problème de ces établissements ouverts à toute heure du jour et de la nuit et qui emploient souvent illégalement des femmes à des fins érotiques.

Le maire de Montréal avait un plan, mais à la fin de l’année 2013, un jugement de la Cour Suprême du Canada a obligé le gouvernement fédéral à réécrire les lois régissant la prostitution dans l’ensemble du pays et M. Coderre a dû mettre son plan en veilleuse.

Des discussions se poursuivent et impliquent des élus, dirigeants municipaux, policiers et avocats, qui élaborent un plan d’action.