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Redressement budgétaire: «Un passage obligé», selon Robert Poëti

Photo: Hugo Lorini / TC Media

Un an après son élection, le ministre des Transports et responsable de Montréal, Robert Poëti, défend le bilan du gouvernement Couillard alors que la réduction de la dette est une priorité pour le Parti libéral du Québec.

«C’est un effort de société qu’on doit faire, mais c’est un passage obligé», a déclaré le ministre lors d’une entrevue exclusive accordée à TC Media.

M. Poëti, réélu comme député de Marguerite-Bourgeoys en 2014 avec une écrasante majorité de 21 249 votes, estime que son gouvernement fait preuve de rigueur malgré les nombreuses critiques sur l’austérité.

«C’est impensable de laisser à nos enfants et petits-enfants une dette comme celle-là et de ne pas appliquer de cran d’arrêt . Tous les citoyens font un chèque de 30 M$ chaque jour pour payer seulement l’intérêt de la dette, qui totalise 11 milliards», croit le ministre libéral.

Il va même plus loin en affirmant que les élus font largement leur part.

Les 26 ministères font 90% des efforts et on demande 10% aux citoyens».

Révision des programmes
Robert Poëti parle de la nécessité de réviser les programmes gouvernementaux. «Ce n’est pas nécessairement de les annuler, mais de les réévaluer. L’argent n’est pas toujours utilisé pour les bonnes raisons. Le vérificateur général nous a appris que dans certains CLD par exemple, 50% des montants étaient utilisés à des fins administratives».

Par ailleurs, il souligne que 52 000 emplois ont été créés depuis avril 2014. « On investit 4,9 milliards $ en transports en deux ans, explique le député libéral. Ce qu’il y aurait de pire que les cônes orange, ce serait de ne pas en voir du tout, ce qui signifierait qu’on ne ferait rien».

Dossiers dans Marguerite-Bourgeoys
Le contrat de 3,6 milliards pour l’échangeur Turcot a été signé. Selui lui, toutes les informations sont sur internet, y compris l’entente avec KPH Turcot.

«C’est de la transparence, déclare Robert Poëti. Ceux qui n’ont rien à se reprocher ne craignent pas la police. Si des gens n’ont pas compris que l’intégrité est de mise, j’ai une emprise pour combattre la collusion et la corruption ».

Selon le ministre des Transports, le remplacement de l’échangeur Angrignon va améliorer les accès à l’autoroute 20 pour les gens de LaSalle. «Pendant ces travaux, une ligne d’autobus partira d’Angrignon et se rendra directement à Place d’Armes», précise-t-il.

Le ministre est ouvert au souhait de la mairesse Manon Barbe de construire de nouvelles bretelles, une à la hauteur de la rue Irwin, et une autre à la hauteur de Lapierre. «Il y a une part que Montréal devra payer. Ma collaboration est acquise pour améliorer la circulation dans LaSalle», dit-il.

Pour ce qui est des travaux aux approches du pont Mercier, ils sont désormais la responsabilité de Québec.

Mes discussions avec le fédéral sont excellentes, explique le ministre. Mais on ne s’entend toujours pas sur le péage du futur pont Champlain, qui amènerait inévitablement un débordement vers les autres ponts».

La semaine dernière, l’Institut de développement urbain, qui regroupe les grands propriétaires immobiliers, proposait une taxe sur le kilométrage parcouru par les automobilistes pour financer les nouvelles infrastructures de transport. Une alternative à l’imposition d’un péage sur le pont Champlain, qui selon eux, isolerait le centre-ville de sa banlieue.

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