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Le cauchemar du pont Mercier

Enfer ! Cauchemar ! Ces mots décrivent parfaitement ce que vivent des milliers d’usagers du pont Honoré-Mercier qui en ont déjà ras-le-bol de la congestion monstre et des retards d’une à deux heures, matin et soir, depuis lundi.

Des résidentes de St-Constant, Lyne Lefebvre et Myriam Lavoie, subissent ces contrecoups pour accéder à leur lieu de travail de Dorval. Un trajet habituel de 20 à 30 minutes s’étire sur plus d’une heure le matin, et c’est encore pire en soirée.

Elles ont accepté de parler de leur expérience à TC Medias. Lundi matin, Lyne Lefebvre croyait que ce ne serait pas si pire. «Je suis partie vers 7h30 et il m’a fallu 1h30 pour arriver à Dorval. Mardi, ça m’a pris 1h15».

Elle doit adapter sa routine. «Mardi, je suis partie à 6h et j’étais au bureau à 7h15», explique-t-elle. Elle envisage des solutions de rechange, comme l’autoroute 30.
De son côté, Myriam Lavoie a mis 1h15 à se rendre au travail, et 90 minutes en soirée, au lieu de 20 à 30 minutes habituellement. «Le trafic ne me dérange pas. Je mets ma musique et j’arrive quand j’arrive», indique-t-elle.

Calvaire du retour à la maison
Le plus pénible est le retour à la maison pour Lyne et Myriam. «Lundi, ça refoulait à la 55e Avenue à Lachine. J’ai pris le bord de l’eau pour remonter la 1ère Avenue vers le pont. Je suis rentrée chez moi une heure plus tard», explique Mme Lefebvre.

Des policiers surveillent les camions lourds qui sont interdits aux heures de pointe. «Je n’ose pas imaginer de ce que ce serait avec les camions. Et il y a ceux qui font semblant de sortir à LaSalle et qui coupent tout le monde», témoignent les deux automobilistes.

Elles ont envisagé l’autobus, mais il faudrait 90 minutes et quelques transits. Le seul avantage serait le train de banlieue, mais encore en changeant de circuits à quelques reprises.

Perte de 30% de la clientèle
Propriétaire du magasin Bicyclettes Tranquille, Yvon Lussier vit le cauchemar en double, car il habite Châteauguay, en plus de constater une baisse de la clientèle de son commerce.

«En dehors de l’heure de pointe du matin, je passe par Khanawake et je sauve du temps».

Mais le soir, c’est l’enfer. «Il faut plus de 90 minutes et c’est bloqué jusqu’à la rue Labatt. On a deux voies sur la 20 et les rues Airlie et Labatt , puis tu as six voies qui tombent en une seule».
Son commerce perd 30% de sa clientèle. «Plusieurs clients de la Rive sud ne viennent pas à cause du pont».

Il croit «qu’il faudrait une navette fluviale jusqu’à LaSalle et à la 32e Avenue à Lachine. Ce serait plein et c’est effrayant tout le trafic qu’ils élimineraient sur le pont».

Une seule voie est disponible dans chacune des directions, de jour comme de nuit et, comble de malheur, ces travaux s’étendront sur une durée de huit semaines, soit jusqu’au 17 août.

La société des Pont Jacques Cartier et Champlain Incorporée poursuit son plan de remplacement du tablier de béton.

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