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Employés de l’éducation et de la santé montent aux barricades

Photo: TC Media

Alléguant que les dernières offres patronales sont nettement insuffisantes, le monde de l’éducation a rejoint celui de la santé pour exprimer son indignation, alors que plus de 1500 syndiqués en colère de la CSN et de la FTQ ont pris part à une grande manifestation devant l’hôpital de LaSalle lundi matin.

Escortés d’autos patrouilles et au son des trompettes, klaxons et sifflets, quelques 400 enseignants et employés de soutien (CSN) sont partis du cégep André-Laurendeau et ont emprunté le boulevard De La Vérendrye pour rejoindre les manifestants de LaSalle, Lachine, Verdun et Sud-Ouest réunis sur les terrains de l’hôpital.

Leaders syndicaux encore optimistes
Le président de la CSN, Jacques Létourneau, a expliqué à TC Media que les syndiqués devaient présenter une nouvelle proposition au gouvernement mercredi. «C’est clair qu’on arrive à la croisée des chemins, qu’on va entrer dans une période de négociations intensives et mettre le paquet».

Il demeure optimiste. «Dans son discours, le gouvernement ne tient pas une ligne de décret et d’imposition de loi spéciale et il n’aurait pas raison de le faire. En santé, 90% des services essentiels sont maintenus, et en éducation, les sessions des élèves ne sont pas compromises avec trois jours de grève», soutient-il.

M. Létourneau dit sentir l’appui de la population. «On le sent sur les lignes de piquetage et c’est peut-être une première dans le secteur public».

De son côté, le président de la FTQ, Daniel Boyer, souhaite que le ministre Martin Coiteux comprenne le message. «On ne veut pas d’appauvrissement de nos membres et on veut combler le retard qu’accusent les gens que je représente face aux autres travailleurs québécois».

Le Front commun représente 400 000 travailleurs et travailleuses. «Nous sommes solidaires d’un bout à l’autre et personne ne veut voler le show à l’autre. Quand je vois tout ce monde, ça me donne du gaz et c’est le fun», soutient Daniel Boyer.

Au cégep et à l’hôpital
«Les dernières offres salariales du gouvernement ne nous conviennent pas, et ce qu’il nous offre aux tables sectorielles n’est pas plus encourageant», explique de son côté Yolande Pierns, présidente du Syndicat de l’enseignement du cégep André- Laurendeau.

Porte-parole du Local 2881 du Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente environ 200 employés de l’hôpital de LaSalle, Rémi Arsenault compare les offres patronales «à «quatre trente sous pour un dollar. La santé et l’éducation sont les deux grands mal aimés du gouvernement actuel».

Ces employés doivent manifester par petit groupe et à tour de rôle, puisqu’ils sont contraints de respecter la norme de 90% des services essentiels dans l’hôpital.

Une prochaine grève générale de trois jours est prévue les 1er, 2 et 3 décembre s’il n’y a pas d’entente d’ici là.

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