Soutenez

Usagers du pont Mercier et gens d’affaires appréhendent l’enfer

Photo: TC Media Archives

Les 70 000 usagers quotidiens du pont Honoré-Mercier anticipent déjà la congestion monstre à laquelle ils seront confrontés avec une seule voie de circulation à contresens pendant les travaux de huit semaines cet été.

«On comprend que c’est un passage obligé mais pour nous, ça se traduit par plusieurs millions $ de pertes à cause des retards, des détours, du carburant et d’un réseau négligé pendant des années», déclare Marc Cadieux, président directeur général de l’Association du camionnage du Québec.

«Il faut du personnel supplémentaire pour gérer les modifications d’itinéraires et des négociations constantes avec les clients qui subissent les répercussions de ces problèmes», ajoute-t-il.

Alors que les camionneurs peuvent difficilement circuler sur les ponts, ceux qui veulent contourner la circulation en empruntant l’autoroute 30 se heurtent au péage de l’endroit qui vient d’augmenter pendant deux années consécutives.

Calvaire du retour à la maison
«J’anticipe l’enfer parce que j’ai vécu ça l’an dernier. De Dorval à chez moi, je devais faire le grand détour et passer par l’autoroute 30» explique Lyne Lefebvre, résidente de St-Constant. Une fois que j’aurai traversé le pont la semaine, le week-end, c’est sûr que je ne viendrai pas à Montréal».

Propriétaire du magasin Bicyclettes Tranquille, Yvon Lussier vit le cauchemar en double durant sa meilleure saison de vente puisqu’il habite Châteauguay, en plus de constater une baisse d’environ 30% de sa clientèle.

«Des clients de la rive sud ne traversent pas le pont et se dirigent vers le Dix30 parce c’est bloqué. En bout de ligne, le monde ne vient pas à cause du pont,» dit que celui qui vend et loue des vélos.

Chroniqueur en circulation à la station de radio 98,5, Marc Brière soutient que chaque fois qu’il y a des travaux majeurs, «les 72 premières heures sont toujours difficiles et au fil des jours, ça s’atténue puisque les gens modifient leurs habitudes».

L’an passé, Lyne Lefebvre essayait de partit plus tôt pour venir travailler à Montréal. «Un trajet habituel de 20 à 30 minutes s’étirait sur plus d’une heure le matin, et c’était encore pire en soirée», indique-t-elle.

Le chroniqueur à la circulation ajoute que la situation risque d’être pire puisqu’il y aura des travaux sur le pont Champlain, dans l’échangeur Turcot et à Longueuil en même temps.

Marc Brière croit que l’interdiction de camionnage sur le pont Mercier aura des répercussions sur les autres ponts, puisque pendant quatre semaines, les poids lourds seront interdits et devront emprunter d’autres structures, comme le pont Champlain ou l’autoroute 30.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.