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Une initiative à l’égard des aînés prend de l’ampleur

Julie-Anne Fortin et Nathalie Legros, agente socio-communautaire. Photo: Plateau Ressources

Plus de deux ans après sa mise en œuvre, le projet Plateau Ressources de l’organisme Les Accordailles, visant à aider les aînés continue de rouler.

Le projet Plateau Ressources vient en aide à plus d’une centaine de personnes dans le Plateau. Les aînés peuvent appeler pour avoir des références d’organismes qui peuvent prendre soin d’eux, ou d’activités à pratiquer au sein de l’arrondissement (514 742-6332).

«On veut rejoindre les gens qui ne sortent pas, qui ne vont pas dans des organismes, ou qui n’ont pas nécessairement accès à ces services», explique Julie-Anne Fortin, intervenante pour Plateau Ressources.

D’avril à décembre, Mme Fortin effectue du porte-à-porte avec une agente sociocommunautaire du SPVM pour informer les gens du service. «On s’est rendu compte qu’on avait de la difficulté à rejoindre les aînés qui habitaient en logements privés, donc on a décidé d’aller directement chez eux», souligne-t-elle.

Lina Borremans, agente sociocommunautaire du SPVM travaillera cette année avec Mme Fortin. Elle s’occupera du côté légal, tandis que Julie-Anne Fortin sera présente pour le côté psychosocial. «L’uniforme donne du poids à ce projet excellent, lance Mme Borremans. Il y a tellement d’isolement sur l’île de Montréal que cela permet aux gens d’avoir accès à un agent socio-communautaire sans avoir peur de déranger le 911.»

Alors qu’elle pensait ne devoir aider seulement que pour des références rapides, Julie-Anne Fortin travaille finalement pour des interventions à moyen et long terme pour chaque personne. «Il y a beaucoup de problématiques comme le logement, la santé mentale et surtout la maltraitance et les abus, commente-t-elle. Cela demande plus de travail, plus de liens avec le CLSC, et plus de suivis.»

Maltraitance
Avec environ 120 dossiers d’ouverts, son travail est d’évaluer le besoin et les demandes des gens afin de les référer à la bonne personne, au bon organisme, ou au bon service.

Les demandes les plus courantes sont celles concernant du soutien à domicile, de l’aide au ménage, ou encore de l’accompagnement médical.

«Au début du projet, on recevait environ 6% de demandes en lien avec de la maltraitance ou de l’abus financier, maintenant on est rendu à 25%», affirme Julie-Anne Fortin, intervenante pour Plateau Ressources.

Justement, Julie-Anne est heureuse de voir que les voisins appellent à l’aide dès qu’ils sont inquiets pour une personne de leur quartier.

Loi
Selon le Réseau FADOQ, le gouvernement doit bonifier le projet de loi n°115, visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité. «Le gouvernement doit prévoir de sévères sanctions pour ceux qui ne divulguent pas une situation de maltraitance envers une personne âgée», a fait valoir Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.

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