Soutenez

Un pharmacien qui tient à son indépendance

Jean-François Gagnon souhaite mieux informer les patients, «les ramener au centre de la décision». Photo: Collaboration spéciale Pharmacie Jean-François Gagnon

Alors que les pharmacies opérant sous bannière règnent au Québec et au Canada, le pharmacien Jean-François Gagnon fait le pari de demeurer résolument indépendant. Il vient d’ouvrir sa deuxième pharmacie, celle-ci sur le Plateau-Mont-Royal.

Jean-François Gagnon est pharmacien depuis plus de 20 ans. Il a œuvré  dans des établissements regroupés sous des bannières, mais aussi dans des pharmacies indépendantes. Il a la volonté d’offrir ce qu’il y a de mieux à ses patients grâce à une approche «plus humaine» du métier.

Sa nouvelle pharmacie est ouverte depuis près de trois mois sur la rue Saint-Denis, près de la rue Roy. Axé sur du service-conseil, une infirmière et une nutritionniste sont disponibles sur place pour les patients.

«Je voulais avoir un lieu qui me ressemble et qui a ma personnalité; la façon la plus simple de l’obtenir, c’est de le créer», indique-t-il.

Selon l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), la province ne compte que 49 pharmacies indépendantes. Le nombre est minuscule si on le compare aux 1900 pharmacies communautaires (reliées à une chaîne ou à une bannière)  que l’Ordre des pharmaciens dénombre au Québec.

Déjà propriétaire d’une micro-pharmacie dans Villeray, M. Gagnon est conscient qu’il va à contre-courant.

«Je pense qu’il y a un équilibre intéressant entre ma personnalité pharmaceutique et ce qu’est le quartier du Plateau-Mont-Royal, ajoute-t-il. C’est un quartier où les gens s’impliquent plus, notamment avec les ruelles vertes, les commerces de proximité; on est loin du gros volume et de la grande chaîne.»

«Je souhaite donner des outils aux patients, les éduquer à avoir plus d’autonomie concernant leur santé», Jean-François Gagnon.

Sa pharmacie développe ainsi un modèle différent des autres pharmacies communautaires (ou dites de quartier), axé sur le service-conseil.

En plus de proposer de la pharmacothérapie, elle offre des services d’autres professionnels de la santé. Une infirmière et une nutritionniste sont disponibles sur place et sur rendez-vous dans un bureau de consultation fermé.

«En pratique publique, c’est plus difficile d’avoir des rendez-vous avec ces professionnels, les délais d’attente sont très longs, je veux adapter ces délais au rythme de la vie des gens et ainsi soulager le système de santé», souligne-t-il.

Grâce à leurs expertises, l’infirmière et la nutritionniste seront là pour combler des connaissances et donner des conseils tant au niveau nutritionnel qu’au niveau de la santé en général. M. Gagnon espère aussi pouvoir offrir prochainement les services d’un ergothérapeute.

«L’information devrait circuler de manière plus libre et plus compréhensible pour les gens. Je souhaite qu’ils soient mieux informés et qu’ils soient ramenés au centre de la décision, afin qu’ils s’investissent et participent mieux à leur santé», lance-t-il.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.