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Bisbilles au RAPLIQ après le ralliement de l'ancienne présidente à Denis Coderre

Photo: Josie Desmarais

L’arrivée de l’ancienne présidente du RAPLIQ, Linda Gauthier, au sein du parti de Denis Coderre, qu’elle avait fréquemment décrié par le passé, a provoqué de nombreux remous au sein de l’organisme. Surtout après un courriel envoyé récemment aux membres, demandant de soutenir la nouvelle candidate à son poste de conseillère municipale.

Intitulé «Aimez ma page», ce courriel a été envoyé à la mi-septembre avec l’adresse générique du Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) par Linda Gauthier. Elle avait pourtant annoncé avoir démissionné de son poste après s’être rallié au maire sortant pour le prochain scrutin électoral. On pouvait notamment y trouver un lien vers une page Facebook de soutien de la candidate du district de Lorimier pour Équipe Denis Coderre.

Ce message a provoqué beaucoup de réactions négatives au sein de cet organisme à but non lucratif qui réclame, dans le cadre d’un recours collectif, près d’un milliard et demi de dollard à la Ville de Montréal, la Société de transport de Montréal (STM) et l’Agence métropolitaine de transport de Montréal (AMT). Plusieurs membres, selon les informations de Métro, se sont plaints d’une telle demande avec virulence et ont regretté de voir le RAPLIQ se mêler à cette course électorale.

«Mea culpa» de Linda Gauthier
Bien que ce procédé ne soit pas interdit par les règlements électoraux, l’intéressée reconnaît «une méchante erreur». «On m’a traitée de traîtresse et je fais mon mea culpa, admet Linda Gauthier. J’ai utilisé cette adresse courriel par habitude et quand je m’en suis rendue compte, c’était trop tard. Ça n’arrivera plus jamais.»

Devenu président par intérim, Laurent Morissette, qui avait lui aussi tenté sa chance en politique avec Projet Montréal avant d’être battu pour l’investiture dans le district de Marie-Victorin, évoque «une petit gaffe» de sa prédécesseure et tient à rappeler le rôle de l’organisme. «Le RAPLIQ est apolitique, explique-t-il. Ce n’est pas parce que je me suis présenté, tout comme Linda, qu’on dira publiquement qu’il faut suivre Denis Coderre ou Valérie Plante.»

Visiblement marquée par ces critiques récentes, Linda Gauthier se dit «un peu fatiguée». «Je pensais que les gens allaient être plus ouverts que ça. Pendant huit ans, j’ai porté à bout de bras l’organisme. J’ai essayé d’avoir des gains pour les personnes à mobilité réduite, mais la confrontation use, assure-t-elle. Quand j’ai eu cette offre [de Denis Coderre], j’ai réalisé que j’aurais plus d’influence de l’intérieur. Ce n’est pas juste pour moi, mais aussi pour tous ceux qui disent que je les trahis.»

Cette dernière exclut également de revenir comme présidente du RAPLIQ en cas de défaite électorale, avouant avoir «un plan B» après des discussions avec le maire sortant. «Mais je n’ai aucun doute, je peux être élue», glisse Linda Gauthier, qui affrontera le 5 novembre Marianne Giguère, la candidate de Projet Montréal.

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