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Bientôt une nouvelle murale sur le Plateau

leonard cohen album posthume
Photo: Archives Métro média

Plus d’une centaine de fresques occupent les murs des bâtiments de Montréal, et la ville en comptera bientôt une supplémentaire sur l’avenue du Mont-Royal, entre Hôtel-de-ville et de Bullion.

« Les propriétaires se sont beaucoup impliqués » assure Elizabeth-Ann Doyle, cofondatrice et Directrice générale et artistique de MU, qui s’occupe de ce projet. « Ils nous ont offert leur mur, ont proposé plusieurs choix d’artistes. Nous avons regardé ce qui avait du sens avec la ville, le contexte local, avec l’architecture et nous avons retenu Millo » poursuit-elle. Le projet est financé par le programme d’art mural de la ville de Montréal.

Spécialiste de la fresque en noir et blanc, dans laquelle il place très souvent un personnage central, Millo viendra donc à Montréal vers la fin du mois d’août ou le début du mois de septembre pour réaliser son œuvre. Cet artiste dispose d’une solide réputation internationale, comme le prouvent ses réalisations à Göteborg, à Milan, à Berlin où encore à Mexico.

Montréal, une place forte qui se consolide

Si l’organisme MU a fait appel cette fois-ci à un artiste étranger, sa politique demeure cependant de mettre en valeur les talents locaux dans leurs réalisations. « 95% de nos murales sont faites par des Montréalais. On encourage les talents locaux car il y en a beaucoup » explique Elizabeth-Ann Doyle, qui a fondé MU il y a maintenant dix ans avec Emmanuelle Hébert.

En une décennie, Elizabeth-Ann Doyle note un vrai développement sur la perception de l’art mural. « Il y a dix ans, c’était une forme d’art beaucoup plus marginale. Aujourd’hui, il y a des festivals de street-art partout dans le monde, c’est un mouvement artistique qui a été récupéré par de grandes entreprises. Ce sont des esthétiques qui sont aujourd’hui très, très courues. L’écosystème a beaucoup changé » détaille-t-elle sur ce sujet.

Relève

Cette évolution s’accompagne d’un intérêt accru des artistes pour cette forme de réalisation, et les futurs talents ont la possibilité, à Montréal et avec MU en particulier, d’être accompagnés dans leur apprentissage. « On a un programme de mentorat auprès des étudiants en beaux-arts, on essaye de former la relève en art mural » révèle Elizabeth-Ann Doyle, qui explique par ailleurs que son organisme intervient dans des écoles et des centres communautaires.

Ainsi, des adolescents âgés de 13 à 17 ans sont initiés pour réaliser des murales dans un contexte de persévérance scolaire par les arts et de découverte des métiers artistiques. « Il n’y a pas de muralistes à temps plein au Québec, donc les artistes sont tous des praticiens du milieu de la créativité, comme des illustrateurs, des concepteurs de jeux vidéo, des architectes, des graphistes. Ça permet aux jeunes de découvrir les parcours académiques et les débouchés professionnels dans le dessin, les arts, la créativité » explique-t-elle.

Une façon de pérenniser cette forme artistique à Montréal et d’accentuer la place de cette  » grande métropole culturelle » comme la décrit Elizabeth-Ann Doyle.

 

L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a décidé d’octroyer une somme de 150 000$ à l’organisme MU lors du conseil du 4 juin pour réaliser des murales et des ateliers créatifs dans le cadre de l’aménagement de la place publique entre les rues Fairmount et Saint-Dominique. Les travaux préparatoires devraient être engagés à l’automne, pour un début des opérations en 2019.

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