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Pas de buts, pas de shooters…

Angiolini Daphné - TC Media

L’équipe du Canadien, qui a livré une piètre performance cette saison, est, dit-on, virtuellement exclue des séries. Une remontée spectaculaire pouvant sauver la mise semble aujourd’hui impossible à réaliser. Si l’actuelle situation affecte le moral des partisans du tricolore, les propriétaires de bars du Plateau-Mont-Royal, qui font normalement des affaires d’or pendant toute la saison et particulièrement lors des séries, ont la mine basse.

La taverne Chez Normand, sur l’avenue du Mont-Royal, est l’un des lieux chouchous des adeptes du hockey. Les soirs de games, c’est noir de monde. En fin de saison, les files d’attente sont légions. En série, ne pensez même pas vous y rendre sans réserver! Mais cette année, c’est… différent. « C’est catastrophique! D’habitude, à pareille date, je dois refuser du monde. Là, les soirs de matchs, il reste souvent beaucoup de places », déplore Mathieu Leblanc, propriétaire des lieux. « Le hockey, c’est ce qui fait qu’on a ou non une bonne année financière », résume-t-il.

La contre-performance des hommes de Randy Cunneyworth semble nuire aux tenanciers de bars depuis plusieurs mois. « La baisse de clientèle date d’avant Noël. Et même si les gens viennent, ils vont consommer deux fois moins parce que les matchs sont moins intéressants et que les Canadiens perdent tout le temps. Il y a moins de buts, les gens ne se commandent pas de shooters, etc. », continue Mathieu Leblanc, qui calcule une baisse d’achalandage d’environ 40% les soirs de hockey. « Mais ça n’a pas d’impact sur les autres soirées, car il s’agit d’une clientèle différente », nuance-t-il.

N’empêche, M. Leblanc espère que la saison prochaine sera meilleure. « Je vais être un peu inquiet cet été, car ça risque d’être la même chose l’année prochaine s’ils ne font pas de changements majeurs au sein de l’équipe… », croit-il.

« Il y a d’autres événements sportifs, mais le hockey, ça représente une grosse partie du chiffre d’affaires. Et là, c’est fini », lâche Peter, propriétaire depuis 12 ans du bar sportif Champs, sur le boulevard Saint-Laurent. « Là, c’est mal, c’est très mal. Je n’ai jamais vu ça, enchaîne-t-il, visiblement irrité par la situation. Ils ne feront pas les séries, point final. Le monde ne sort plus pour regarder les Canadiens. C’est fini depuis un mois ».

Même son de cloche du côté du bar Chez Baptiste, avenue du Mont-Royal. « Les gens ne suivent plus trop depuis les Fêtes. Il y a une perte d’intérêt, lance le gérant David Thiboutot. La frénésie est moins là et les gens restent moins longtemps. Normalement, en fin de saison, les gens appellent pour réserver. Là ce n’est pas le cas ».

« On n’est pas la Cage aux sports, mais ça paraît quand même, poursuit M. Thiboutot. Si les Canadiens ne font pas les séries, c’est sûr qu’on ouvre la terrasse et qu’on va se virer de bord pour essayer de faire de l’argent ailleurs ».

« C’est certain que ça va avoir un impact sur le chiffre d’affaires. Les séries, ça créé une vague de folie, d’engouement », souligne de son côté Annie Boudrias, fille du propriétaire du bar Les Verres stérilisés, rue Rachel.

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