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Requiem au parc La Fontaine

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Le parc La Fontaine sera le théâtre d’une messe hors du commun, le 28 septembre, à 20 h 30. Dans le cadre des Journées de la culture, les artistes André Fournelle et André Pappathomas présenteront leur Requiem pour fluide noir, un hommage au peintre russe Kasimir Malévitch, où se mêleront l’eau, le feu et les voix d’une cinquantaine de choristes.

L’événement se veut un clin d’œil aux différentes œuvres de Malévitch, notamment la célèbre toile Carré noir sur fond blanc. Pour ce faire, deux sculptures géantes seront dévoilées au centre du bassin du parc La Fontaine, – une représentant un quadrilatère et l’autre une croix, soit deux symboles prisés par le Russe –, grâce à des pièces pyrotechniques.

« Comme ce peintre précurseur du courant constructiviste, je travaille beaucoup avec ces formes. Je veux refaire, à ma façon, sa toile en créant dans l’eau un carré de 11 pieds par 11 pieds et une croix. Avec des feux d’artifice, on va créer un mouvement de blancheur autour.

« Ce sont des formes universelles, qui, pour moi, ont plusieurs significations. Par exemple, le X signifie la signature, l’interdit … Malévitch voulait peindre l’invisible avec ces formes suprématistes et pures, afin d’aller au-delà du zéro », fait valoir M. Fournelle, sculpteur et artificier, pour qui le carré noir représente la mort.

Pour cet événement, l’artiste a fait appel à son ami André Pappathomas, qui dirigera le chœur.

« Le chant sert à créer un environnement pour préparer, appuyer  et faire vivre le moment visuel très fort où les structures prennent feu. C’est une pièce vocale où on ne retrouve aucun instrument, ni aucune parole. Deux solistes, Anne Julien et Marie-Annick Béliveau, interpréteront cette pièce composée de sons et d’onomatopées, pour ne pas référer à une histoire ou une anecdote et ainsi, laisser le plus d’espace possible au sens que le spectateur donne aux sculptures qui s’enflamment », indique M. Pappathomas.   

La représentation sera précédée d’une mise en voix et d’un court atelier d’improvisation contrôlée auquel le public peut prendre part. La soirée sera filmée et enregistrée. Les personnes intéressées doivent se rendre sur la berge de l’étang nord, à 20 h, près du pont qui sépare l’étang en deux.

« Ça apporte un côté humain et participatif, propre à la formule des Journées de la culture, à l’événement », estime le directeur du chœur.

L’amalgame de disciplines, quant à lui, s’inscrit dans l’esprit du peintre russe qui cherchait à concevoir un « art multidisciplinaire et global », fait valoir M. Fournelle.

Une seconde vie pour le requiem

Ce requiem a failli ne jamais voir le jour. En effet, M. Fournelle caresse l’idée de créer un tel événement depuis maintenant 12 ans. Après avoir essayé, sans succès, de le réaliser en France, il a fait des démarches à Montréal, il y a près de six ans. Pour des raisons techniques, ce projet avait été rejeté.

« Pour le 50e anniversaire du Théâtre de Verdure, au parc La Fontaine, j’avais présenté mon idée, mais c’était trop compliqué pour les permis. Cette fois-ci, on s’est pris d’avance », explique-t-il.

Le Requiem pour fluide noir sera présenté le 28 septembre, à 20 h 30, dans le bassin du parc La Fontaine. En cas de pluie, l’activité est reportée au lendemain.

Plusieurs autres activités organisées dans le cadre des Journées de la culture se tiendront dans le Plateau-Mont-Royal, les 28, 29 et 30 septembre. Pour connaître la programmation complète, on consulte le /www.journeesdelaculture.qc.ca.

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