Illumination de Saint-Laurent: les guirlandes suspendues le 7 décembre

À la suite d’une lutte avec la Ville-centre, le boulevard Saint-Laurent sera finalement illuminé de guirlandes durant la période des Fêtes, dès le 7 ou 8 décembre. Les artisans s’activent jour et nuit pour obtenir les permis nécessaires.

Les 2,5 kilomètres de décorations ont déjà été commandées, même si la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL) avait indiqué qu’elle ne ferait pas cet achat avant d’obtenir les permis. Cela représente un investissement de 100 000$, uniquement pour les 4000 ampoules, sans compter le personnel d’installation et les ingénieurs ayant produits les évaluations.

«On s’enligne pour une installation le 7 ou le 8 décembre. Nous envoyons le chèque vendredi (21 novembre). C’est un risque qu’on prend, mais à ce stade-ci, nous sommes confiants que nous satisferons les exigences de la Ville-centre. On ne peut de toute façon pas se permettre des délais supplémentaires», explique le directeur général de la SDBSL, Glenn Castenheira.

Pour cet acteur du milieu économique, ce projet transcende largement la question d’attirer des clients sur le boulevard commercial. C’est une question de fierté pour les Montréalais.

«On parle souvent d’aimer notre ville et d’en être fier. Ça, c’est un projet concret pour embellir la métropole et une des rues les plus emblématiques de celle-ci», explique M. Castenheira.

Rappelons que la Ville-centre avait refusé les guirlandes de lumières du boulevard Saint-Laurent, prétextant que le projet ne serait jamais accepté par le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM).

«Il y avait une longue jurisprudence de refus pour ce type de projets dans tous les arrondissements. L’avenue du Mont-Royal voulait aussi installer ce type de décorations. On nous a cependant dit qu’il y a une nouvelle direction au SIM et qu’il y a une volonté d’offrir une plus grande collaboration pour les projets porteurs», mentionne le directeur général de la SDBSL.

À la suite de l’intervention du maire Denis Coderre en début de semaine, la Ville a changé de position et les hauts fonctionnaires travaillent jour et nuit actuellement à accommoder la SDBSL pour réussir à respecter l’échéancier.

Un projet permanent?
L’initiative devait d’abord être permanente, mais face au temps qui file et aux très nombreuses contraintes bureaucratiques, la SDBSL a décidé de d’abord commencer avec un projet temporaire.

«Ça crée un précédent. C’est donc clair que, dès le début de l’année, on va travailler à le rendre permanent. Pour l’instant, nous tentons d’obtenir le permis de la Ville-centre. Ce sont des critères très détaillés et c’est déjà très complexe pour un projet temporaire. Nous devons même expliquer comment les guirlandes réagiraient en cas de tremblement de terre! Ensuite, nous demanderons le permis d’occupation de l’espace publique du Plateau-Mont-Royal. On nous a assuré que ça prendrait seulement 24 heures. Nous aurons besoin de fermer la rue deux nuits, entre minuit et 5 h pour l’installation des guirlandes», conclut M. Castenheira.